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Livres PubliĂ© le 17/06/08 mis Ă  jour le 08/12/20 Partager A bientĂŽt 80 ans, il arpentait toujours ses montagnes de VĂ©nĂ©tie, Ă  l'Ă©coute des bĂȘtes et des arbres. A l'Ă©coute aussi des souvenirs, dont il tire des rĂ©cits hantĂ©s par la guerre mais peuplĂ©s d'amis. Portrait publiĂ© en dĂ©cembre 2000 dans 'TĂ©lĂ©rama'. Le vieil homme est heureux. Il scrute le ciel laiteux qui enlace le haut plateau oĂč se niche Asiago, son village. Il sourit, un rien espiĂšgle Peut-ĂȘtre cette nuit. » Mario Rigoni Stern attend la premiĂšre neige, celle de novembre qu'il nomme brĂŒskalan celle de mars, la neige des hirondelles, il l'appelle swalbalasneea ! Il l'a dans la peau, la dĂ©sire comme un enfant, comme un amant. Et tant pis si cet homme-lĂ  a bientĂŽt 80 ans il chaussera ses skis, glissera seul sur les rondeurs des montagnes de VĂ©nĂ©tie, tout au nord de l'Italie, s'imprĂ©gnera de leur silence, parlera aux arbres, admirera la grĂące d'une il laissera sa mĂ©moire vagabonder, ses souvenirs revenir par bribes parfois insignifiantes - une parole, un regard - et conviera ses compagnons d'autrefois - un berger, un soldat, une belle fille - Ă  lui tenir compagnie, juste lĂ , dans un coin de sa tĂȘte, le temps d'une glisse. Ces gens-lĂ , des petites gens, peuplent l'oeuvre de Mario Rigoni Stern. Le skieur de fond sillonne l'Histoire, l'officielle, mais trace les sillons oĂč vont Ă©clore les bouts de vie des siens. On les retrouve dans deux de ses recueils de rĂ©cits aujourd'hui publiĂ©s par la Fosse aux ours lire p. 82, En guerre et Sentiers dans la neige, cette neige oĂč sont enfouis ses souvenirs. Et sa Stern, ce bel homme, a l'hiver dans le sang. La guerre coule dans ses veines d'Ă©crivain. Elle est l'hĂ©roĂŻne de sa quinzaine d'ouvrages, depuis le premier paru en Italie, en 1953, Le Sergent dans la neige, quelque chose comme un million d'exemplaires. Elle est sa compagne, sa muse de tous les matins. Ecrire est une manie contractĂ©e alors qu'il Ă©tait Ă©colier. Il raconte cela avec une gourmandise intacte Je notais tout, un jeu, une balade, une rencontre. Je dĂ©vorais tout aussi, des livres d'aventures, Conrad, Stevenson, Verne ! » Le gamin grandit parmi les fantĂŽmes son village est un immense cimetiĂšre oĂč gisent 28 000 Autrichiens et 30 000 Italiens, balayĂ©s par la PremiĂšre Guerre mondiale. Ses jeux d'enfant dĂ©nicher dans les entrailles de la terre, les Ă©chancrures des rochers, des cartouches, des Ă©clats d'obus. Parfois, le butin, c'est une dĂ©pouille de soldat. Une vieille femme lui conseillera de le laisser lĂ -bas au milieu des fleurs et des pins, plutĂŽt que de l'enfermer dans une boĂźte en zinc. DĂ©sormais, personne ne peut savoir qui il Ă©tait ni d'oĂč il venait. »A 14 ans, Mario quitte l'Ă©cole, travaille avec ses parents. Lui qui est nĂ© une paire de skis aux pieds rĂȘve de devenir guide de montagne. Un jour de novembre 1938 - Ă  17 ans pile, un gosse ! - il s'engage Ă  l'Ecole militaire d'alpinisme d'Aoste. Quelques mois aprĂšs, c'est la guerre. Encore. Sa tendre neige va devenir champ de bataille mais aussi champ d'exploration littĂ©raire. Le petit soldat emporte dans son barda deux livres, un Dante toujours », une anthologie de poĂ©sie trĂšs bien imprimĂ©e », un carnet et un crayon. Et il consigne. Son quotidien, celui de ses camarades. Sans rien comprendre Ă  cette guerre, et sans haine, il est de tous les fronts français, albanais, russe au cĂŽtĂ© des Allemands, alliĂ©s de l'Italie. AprĂšs l'armistice du 8 septembre 1943, il est capturĂ© par les mĂȘmes Alle-mands - l'Histoire est ironique ! -, envoyĂ© dans un camp un lager en Lituanie, oĂč il se lie avec des prisonniers russes, ceux-lĂ  mĂȘmes qu'il avait combattus. Puis s'Ă©vade, s'en retourne chez lui. A pied... Il touche Asiago, ruines et misĂšres, en avril 1945. Il travaille - bĂ»cheron, ouvrier dans une tannerie, puis employĂ© au cadastre de son village oĂč il officiera jusqu'en 1969. Et il sous la neige raconte ce long chemin vers le foyer. LĂ , Mario Rigoni Stern abandonne le je » si coutumier, par pudeur » confie-t-il doucement. Ou est-ce pour tenir plus Ă  distance la douleur de ce temps-lĂ  ? Ses phrases sont dĂ©chirement, espoir Il regardait ses pieds, qui pas Ă  pas le rapprochaient de sa maison. En Russie aussi il regardait ses pieds en marchant dans la steppe ; aussi en Albanie, en Pologne, en Allemagne. MĂȘme les pas qui l'avaient Ă©loignĂ© Ă©taient des pas pour revenir. » D'autres textes disent l'absurditĂ© des frontiĂšres, tout un "ramloch", c'est-Ă -dire une grande confusion, comme celle que font les corbeaux autour de leur nid ! » ; disent le froid, la faim, l'Ă©puisement, la crasse, les poux, la barbarie, la peur qui se tortille comme un serpent », mais disent aussi l'odeur d'un arbre, le chant d'un merle amoureux, les rĂȘves de polenta, de spaghettis Ă  la tomate. Et l'amitiĂ©, celle qui se vit, mĂȘme aprĂšs la avec Primo Levi 1919-1987, scientifique, rĂ©sistant, Ă©crivain, qui revint de camps de la mort pour tĂ©moigner Si c'est un homme, 1947. Lors d'une interview, Primo Levi confie qu'il aimerait passer un NoĂ«l dans la paix, se verrait bien Ă  Asiago, devant un feu de cheminĂ©e, Ă  laisser passer le temps en compagnie d'un auteur qu'il n'a pourtant jamais rencontrĂ© mais qu'il a lu, Mario Rigoni lit l'article, et l'invite. DĂšs lors, les deux rescapĂ©s vont lier une relation toute de partage et de rĂ©serve. Dans Hier matin Ă  skis avec Primo Levi, petit bijou de narration surrĂ©aliste, Mario, du fond de son Ăąme, convoque l'ami Primo, invente pour lui une promenade J'aime partir avec mes souvenirs sur les sentiers ; j'observe, aussi, j'Ă©coute. Mais c'est quand des amis se joignent Ă  moi que je rĂȘve et rĂ©flĂ©chis le plus. » Mario et Primo, tous les deux Ă  skis, comparant le fart, admirant les traces de renard, se remĂ©morant des instants de guerre, blaguant aussi, soufflant dans l'air des questions qu'ils savent sans rĂ©ponse Pourquoi suis-je restĂ© vivant ? Par mon propre mĂ©rite ? Ou par quelle faute ? »La mort, le troufion Rigoni Stern la croise dans le regard blanc des garçons de son Ăąge. Dans le second recueil, En guerre, il donne Ă  sentir, jamais Ă  voir, l'horreur des campagnes de France et d'Albanie 1940-1941. Son innocence d'adolescent explose Debout, au milieu des obus qui Ă©clataient et que je n'entendais pas, je demeurais immobile Ă  fixer ce corps sans vie qui courait avec moi quelques instants auparavant. Je ne le connaissais pas, mais j'Ă©tais stupĂ©fait ; il me semblait impossible que l'on pĂ»t mourir ainsi, dans l'herbe, au printemps. » Il y a quelque chose de Rimbaud dans les mots de Mario Rigoni Stern. Quelque chose de rebelle, quand il s'en prend aux marraines de guerre qui tricotent inlassablement des trucs impossibles Les passe-montagnes sont comme des tuyaux de poĂȘle oĂč la tĂȘte ne peut passer nous nous en servons comme de chaussettes. Les chaussettes ont des pieds dĂ©mesurĂ©s de sorte que, en pratiquant une fente en biais, on peut les transformer en passe-montagnes. » Et puis cette autre chose encore, terrifiante, sardonique, l'image d'un camarade de tranchĂ©e, lisant la carte de NoĂ«l et les bons voeux signĂ©s du Duce Il la dĂ©chira, et avec le plus grand sĂ©rieux, il mit les morceaux dans sa gamelle et les mangea. »Le caporal, qui gagna ses galons de sergent mais refusa une carriĂšre militaire, est au fond un antimilitariste, un humaniste. Des mots qu'il rĂ©fute tant ils sont galvaudĂ©s. Par la grĂące de son Ă©criture, dĂ©concertante de simplicitĂ©, tendre, drĂŽle, resplendissante, comme des flocons de neige, il restitue Ă  l'Histoire sa dimension humaine. Il n'est pas romancier, ne veut pas l'ĂȘtre. On sent que la remarque l'agace. Je suis un narrateur, une sorte de mĂ©morialiste. Je relate mon expĂ©rience et celle des autres. Rien que du vĂ©cu. Alors, pourquoi changerais-je le nom des personnages ? D'ailleurs, ce ne sont pas des personnages mais des personnes. Sur la couverture de mes livres, il y a mon nom, mais ce sont les voix de mes camarades qu'il faut entendre. » Autodidacte passionnĂ© Pline l'Ancien est son maĂźtre en histoire naturelle, le conteur traque la phrase juste. Ses mains parlent pour lui. Il a ce geste vif de jeter quelque chose Je me dĂ©barrasse des mots, jusqu'Ă  trouver le bon rythme. »Mario Rigoni Stern, l'homme des montagnes, libertaire de nature, aime les choses simples de la vie, la polenta, la soupe aux haricots et la grappa, que l'on boit en choeur. Il est pourtant l'un des auteurs les plus renommĂ©s d'Italie, les plus couronnĂ©s de prix. Trop souvent, des lecteurs en vacances frappent Ă  sa porte, espĂ©rant une signature, un brin de causette ou, mieux, une visite guidĂ©e des environs. Mario Rigoni Stern avoue prĂ©fĂ©rer rester solitaire sur ses sentiers. Alors, promeneurs, si par les chemins d'Asiago, vous croisez un vieil homme seul, faites silence. Il est sans doute en grande conversation avec l'un des siens, un berger, un petit soldat, Primo Levi, ou une jolie fille... PubliĂ© dans TĂ©lĂ©rama n° 2656 du 09 dĂ©cembre 2000 A LIRESentiers sous la neige, de Mario Rigoni Stern. Traduit de l'italien par Monique Baccelli, Ă©d. de la Fosse aux ours, 153 p., 105 guerre, campagnes de France et d'Albanie 1940-1941. Traduit de l'italien par Marie-HĂ©lĂšne Angelini, Ă©d. de la Fosse aux ours, 181 p., 110 F. lectures buissonniĂšres Mario Rigoni Stern Partager Contribuer Postez votre avis Pour soutenir le travail de toute une rĂ©daction, abonnez-vous Pourquoi voyez-vous ce message ? Vous avez choisi de ne pas accepter le dĂ©pĂŽt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicitĂ© personnalisĂ©e. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. 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mardi15, mardi 22,mercredi 23 février et mercredi 02 mars à 16h00. Lectures souterraines dÚs 4 ans/ sur inscription. mercredi 16 février à 16h00 -Billy et ses amis, épisodes 4 & 5. lecture animé dÚs 3 ans- sur inscription. samedi 19 février à 11h00- atelier-jeux souterrain.
Alors que la fin du IIIe Reich est proche, des Autrichiens se mobilisent pour protéger les oeuvres d'art cachées dans la mine de leur village. Inspiré d'une histoire vraie, un épisode historique au suspense - Un Village Se Rebelle a été diffusé sur Arte le vendredi 15 avril 2022, évaluez-vous cet emission?10 janvier 2020Facturons votre émission... 1945 - Un Village Se Rebelle 1945 - Un Village Se Rebelle est une programme sur la télévision française de Arte qui avait reçu une moyenne de 4,5 étoiles par les visiteurs d' En ce moment, nous possédons 1 émissions dans nos archives, dont la premiÚre a été diffusée en avril 2022. Vous avez manqué une émission de 1945 - Un Village Se Rebelle et vous souhaitez éviter cela à l'avenir? Ajoutez 1945 - Un Village Se Rebelle à vos favoris et programmez une alarme. Ainsi, nous pouvons vous informer gratuitement par e-mail de nouvelles émissions. Pratique! Note4,5 sur 5Nombre total d'émissions1DerniÚre émission15-04-2022 à 12H37heures 1945 - Un Village Se Rebelle en replay Ajouter aux favoris Régler alarme
GabrielleSidonie Colette est une jeune fille intelligente Ă  l’esprit rebelle qui dĂ©cide d’épouser Willy, un homme de quatorze ans son aĂźnĂ© et surtout un Ă©crivain Ă©gocentrique et sĂ©ducteur. Un jour, Willy autorise Colette Ă  Ă©crire, Ă  condition qu’il signe ses romans Ă  sa place. Tandis que l’écrivain devient cĂ©lĂšbre, Colette souffre de ne pas ĂȘtre reconnue pour Edit Jump to Release Dates 13 Also Known As AKA 7 Release Dates Germany 29 June 2019 Munich International Film Festival Germany 8 September 2019 FĂŒnf Seen Filmfestival Germany 22 October 2019 Aichach Film Festival Germany 30 October 2019 Biberacher Filmfestspiele Austria 11 December 2019 Germany 9 January 2020 internet France 9 January 2020 internet Andorra 10 January 2020 Belgium 10 January 2020 Switzerland 10 January 2020 French speaking region German speaking region Italian speaking region Germany 10 January 2020 France Austria Ein Dorf wehrt sich Das Geheimnis von Altaussee France 1945 - Un village se rebelle Germany Ein Dorf wehrt sich UK Secret in the Mountain USA Secret in the Mountain World-wide English title Secret in the Mountain Contribute to This Page
ICare a Lot, Mademoiselle de JoncquiĂšres, Jack ReacherLes films en ligne Ă  voir, ou pas, cette semaine
DorothĂ©e Myriam Kellou est une journaliste et rĂ©alisatrice installĂ©e Ă  Paris. Comme journaliste, elle a publiĂ© une enquĂȘte dans le journal Le Monde sur le financement indirect de l’Etat islamique par la firme Lafarge pendant la guerre en Syrie. Ce travail a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par le prix Trace International pour l’investigation journalistique ». Elle a Ă©galement Ă©tĂ© nominĂ©e pour le prix Samir Kassir pour la libertĂ© de la presse et pour le prix Albert Londres de la presse Ă©crite. Les camps de regroupement de la guerre d’AlgĂ©rie par Michel Cornaton, UniversitĂ© LumiĂšre - Lyon II, Intervention au colloque Pour une histoire critique et citoyenne. Le cas de l’histoire franco-algĂ©rienne », 20-22 juin 2006, Lyon, ENS LSH, 2007. Source Michel Cornaton est Ă©galement l’auteur de Les camps de regroupement de la guerre d’AlgĂ©rie. Paris Éditions ouvriĂšres, 1967 ; Paris L’Harmattan, 1998, 304 p. réédition. Rien, dans la guerre d’AlgĂ©rie, n’est aussi important que le problĂšme des regroupements. Rien aussi n’a Ă©tĂ© plus tardivement et plus mal connu de l’opinion française [1]. » Cette dĂ©claration, signĂ©e Pierre Vidal-Naquet, n’a pas pris une ride depuis 1962. Deux ans plus tard, Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad introduisaient ainsi leur ouvrage Le dĂ©racinement, la crise de l’agriculture traditionnelle en AlgĂ©rie De tous les bouleversements que la sociĂ©tĂ© rurale a subis entre 1955 et 1962, ceux qui ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©s par les regroupements de populations sont sans aucun doute les plus profonds et les plus chargĂ©s de consĂ©quences Ă  long terme [2] ». Les camps de regroupement reprĂ©sentaient un lourd hĂ©ritage pour l’AlgĂ©rie, tant ils occasionnaient de misĂšres tragiques et de ruptures de toutes sortes, sans contredit un des problĂšmes les plus urgents Ă  rĂ©gler au lendemain de l’indĂ©pendance. On aurait pu s’attendre Ă  ce que le gouvernement algĂ©rien se penchĂąt sur le sort de ces populations dĂ©shĂ©ritĂ©es. Si l’autoritĂ© centrale se dĂ©sintĂ©ressait des regroupĂ©s, du moins pouvait-on espĂ©rer qu’elle rĂ©flĂ©chirait Ă  l’expĂ©rience des regroupements avant de se lancer dans une vaste politique de reconstruction. Il n’en fut rien. Des deux cĂŽtĂ©s de la MĂ©diterranĂ©e, on a voulu ignorer les camps de regroupement ils n’existaient plus, puisque leurs habitants Ă©taient, paraĂźt-il, tous partis. Or, ainsi que je l’ai constatĂ© entre 1963 et 1965, tous les centres, Ă  de rares exceptions prĂšs, se sont maintenus voire agrandis. Plusieurs thĂšses de gĂ©ographie, telles celles de Pierre Peillon en 1972 et de GĂ©rard Bataille en 1979, attestent de la pĂ©rennitĂ© du phĂ©nomĂšne. L’historique des camps de regroupement d’AlgĂ©rie DĂšs les premiĂšres semaines du conflit, on parle des zones d’insĂ©curitĂ©. En 1954, cette appellation concerne plus la troupe que les habitants dans ces zones, les dĂ©placements doivent se faire obligatoirement sous la protection des convois. Comme il est impossible de faire jouer l’effet de surprise parmi ces paysans-rebelles, le commandement envisage, dĂšs la fin de l’annĂ©e 1954, un quadrillage systĂ©matique du terrain afin d’isoler les rebelles. En raison de l’extrĂȘme morcellement de l’habitat, cette solution paraĂźt vite irrĂ©aliste. Un grand nombre de postes militaires sont mis en place, mais ils ne peuvent indĂ©finiment augmenter il est impossible d’en placer un dans chaque mechta isolĂ©e. Aussi les zones d’insĂ©curitĂ© se transforment-elles en zones interdites. La population avait quelques jours, parfois quelques heures, pour Ă©vacuer ces zones et rejoindre un pĂ©rimĂštre dĂ©limitĂ©. La plupart du temps, par nĂ©cessitĂ© opĂ©rationnelle, on n’avertissait pas les habitants ils voyaient arriver Ă  eux les camions militaires, qui encerclaient le village avant de les transporter ou non vers un poste militaire. Tout ce qui se trouvait dans la zone Ă©tait alors dĂ©clarĂ© rebelle et pouvait ĂȘtre soumis au feu de l’infanterie et de l’aviation. De loin, on suivait l’avance de la zone interdite grĂące aux colonnes de fumĂ©e des mechtas incendiĂ©es. On vit descendre des montagnes des cohortes de pauvres gens poussant devant eux leurs bourricots et le peu de bĂ©tail qu’ils avaient pu sauver du massacre. Rien n’avait Ă©tĂ© prĂ©vu pour les accueillir. Ils s’entassĂšrent dans les gourbis de piedmont, sur le pourtour du massif interdit, espĂ©rant ainsi contacter les maquisards et envoyer paĂźtre leurs bĂȘtes dans la zone interdite. Il Ă©tait frĂ©quent de compter une douzaine de personnes par piĂšce de dix mĂštres carrĂ©s. La plupart durent vendre leurs maigres troupeaux afin de subsister et, comme ils ne pouvaient plus cultiver leurs champs, ils furent rĂ©duits Ă  un Ă©tat de misĂšre totale, au point, en certains endroits, de manger de l’herbe et des racines. Entre 1955 et 1957, les zones interdites vont s’étendre Ă  toute l’AlgĂ©rie aprĂšs l’AurĂšs, elles gagneront le Nord-Constantinois, l’Edough, les Kabylies, le Dahra, l’Atlas saharien. Quelle Ă©tait leur efficacitĂ© ? Ce systĂšme permettait aux fellaghas de se loger dans les maisons vides, de se nourrir avec ce qui avait Ă©tĂ© abandonnĂ©, de se reposer. Ils pouvaient descendre le soir dans les mechtas du piedmont, d’oĂč ils remontaient au petit matin. Par crainte des reprĂ©sailles de l’armĂ©e française, certains habitants n’osaient pas ouvrir aux rebelles, qui faisaient payer cher ces hĂ©sitations. Les mechtas oĂč l’appui aux terroristes » avait Ă©tĂ© reconnu Ă©taient dĂ©truites. Ils s’installaient alors dans d’autres, dĂ©truites Ă  leur tour. Les unes aprĂšs les autres, les habitations Ă©taient transformĂ©es en pans de murs calcinĂ©s. Pris entre ces deux feux, au sens propre comme au figurĂ©, les habitants partaient sursaturer les agglomĂ©rations voisines. La course aux fellaghas continuait, sans fin, jusqu’au jour oĂč le commandement comprit que, dans la guerre rĂ©volutionnaire, il n’importait pas tant de reconquĂ©rir le terrain que la population. À partir de 1957, bien des commandants de sous-quartier, de quartier et de secteur estimĂšrent alors qu’il n’y avait qu’une solution pour faire cesser cet Ă©tat de fait, appliquer la mĂ©thode Mao Zedong “Le rebelle vit dans la population comme un poisson dans l’eau, retirez l’eau et le poisson crĂšve.” En d’autres termes, il fallait regrouper pour contrĂŽler la population des mechtas Ă©parses et le fellagha devait alors errer le ventre creux et l’ñme vide ; il finirait par mettre bas les armes [3] ». Comme on le voit, le regroupement n’avait qu’un objectif militaire le premier but est d’affamer le fellagha et de le priver de tout lien avec les siens. Il apparaĂźt avant tout comme une machine de guerre qui permet de couper l’ArmĂ©e de libĂ©ration nationale ALN de ses assises populaires et de ses soutiens logistiques indispensables - ravitaillement, recrutement, soins, guides et renseignements. Par contrecoup, cette masse de regroupĂ©s allait servir de pĂąte Ă  modeler aux officiers d’action psychologique qui rĂȘvaient de mise en condition », notamment ceux qui avaient subi les lavages de cerveau des Chinois et Indochinois. Qui fut l’inventeur des camps de regroupement ? Les camps de regroupement sont la consĂ©quence, plus exactement le complĂ©ment, des zones d’insĂ©curitĂ©, qui deviendront les zones interdites. Ce n’est que plus tard qu’on leur trouvera toutes sortes de justifications, alors que l’objectif militaire sera toujours primordial. L’historique des camps doit se faire en liaison avec la politique des zones interdites et non pas seulement en se rĂ©fĂ©rant aux tardifs textes et directives qui exposĂšrent une politique de regroupement. La prĂ©tendue doctrine a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e partout de la pratique et les vĂ©ritables inventeurs n’ont pas Ă©tĂ© les thĂ©oriciens de la DĂ©lĂ©gation gĂ©nĂ©rale. Au fait, qui furent les inventeurs ? La plupart du temps, on a Ă©crit que les premiers regroupements furent créés en 1957. Ce fut au cours de ces annĂ©es qu’ils s’étendirent Ă  toute l’AlgĂ©rie mais ils existaient dĂ©jĂ  bien avant. Une fois de plus, c’est dans les AurĂšs qu’on trouve l’origine de ce fait. GrĂące aux documents et tĂ©moignages recueillis, j’ai pu montrer que les premiers camps datent de 1955 et que leur crĂ©ateur fut le gĂ©nĂ©ral Georges Parlange. Le 7 mai 1955, le gĂ©nĂ©ral Parlange est nommĂ© commandant civil et militaire des AurĂšs-Nementchas, foyer de la rĂ©bellion. C’est un vieux Marocain », formĂ© Ă  l’école de Lyautey, connu pour son courage et sa franchise. Il parle plusieurs dialectes indigĂšnes » et bĂ©nĂ©ficie d’une grande autoritĂ© parmi ses pairs. D’aprĂšs l’instruction ministĂ©rielle signĂ©e du prĂ©sident du Conseil, Edgar Faure, du ministre de l’IntĂ©rieur, Maurice BourgĂšs-Maunoury et du gĂ©nĂ©ral Koenig, il dispose de pouvoirs exceptionnels. Lorsqu’il arrive Ă  Batna, la politique des zones interdites est pratiquĂ©e depuis plusieurs mois. Les lĂ©gionnaires et les parachutistes ne se soucient pas des survivants qui, agglutinĂ©s dans des pĂ©rimĂštres dĂ©limitĂ©s, meurent de faim et de froid. Officier des Affaires indigĂšnes, Parlange a une conception de la guerre qui diffĂšre sensiblement de celle des Indochinois ». Avec le faible effectif dont il dispose, il estime que la politique des zones interdites doit ĂȘtre poursuivie, Ă  condition qu’on se prĂ©occupe du sort des habitants expulsĂ©s. Ce n’est pas lĂ  pur souci philanthropique Parlange ne continuait-il pas Ă  appliquer la politique des zones interdites Ă  l’origine du dĂ©placement des populations ? À le lire et Ă  l’entendre, on peut dire que ce furent tout Ă  la fois son souci de l’homme et sa conviction de gagner la guerre par la conquĂȘte des Ăąmes qui amenĂšrent le gĂ©nĂ©ral Ă  crĂ©er des centres de rĂ©fugiĂ©s qu’on appellera plus tard centres de regroupement. Il Ă©crira le 28 juillet 1960 Les trois premiers regroupements de l’AurĂšs ont Ă©tĂ© faits en 1955 dans les trois centres de M’ChounĂšche, T’Kout, Bou Hamama, car les bandes rebelles exerçaient sur les habitants de ces montagnes difficiles et trĂšs boisĂ©es une pression ou des exactions que la diminution de nos moyens ne nous permettait plus d’empĂȘcher [4]. » Le regroupement de M’ChounĂšche a dĂ» ĂȘtre le premier de toute l’AlgĂ©rie. Georges Parlange demandait qu’on ne fĂźt aucune zone interdite supplĂ©mentaire sans avoir prĂ©vu une base d’accueil pour les expulsĂ©s. Mais la plupart de ses subordonnĂ©s ne s’embarrassaient pas de ces considĂ©rations humanitaires. Il dut entrer en conflit avec son adjoint militaire lui-mĂȘme, le gĂ©nĂ©ral Vanuxem, un dur, ancien sĂ©minariste et objecteur de conscience Dans la rĂ©gion de Menaa, si mes souvenirs sont exacts, Vanuxem dĂ©cida, sans mon accord ni celui des autoritĂ©s administratives, de faire Ă©vacuer leurs habitations Ă  des centaines de gens et de les rassembler Ă  proximitĂ© de la SAS, sans abris ni ressources. Nous devions improviser pour venir en aide Ă  ces pauvres gens, pour les loger et les nourrir. Les moyens financiers nĂ©cessaires ne furent accordĂ©s qu’aprĂšs de multiples dĂ©marches et au bout d’un temps assez long. Mes observations Ă  Vanuxem furent l’objet d’échange de lettres manquant souvent de cordialitĂ©, mais sans qu’il ne modifiĂąt sa façon de faire, au point que je dus proposer d’ĂȘtre relevĂ© de mon commandement, sinon pour mettre un terme Ă  son action, du moins pour la ralentir [5]. » Ainsi les premiers regroupements, qui rĂ©pondaient Ă  des soucis d’humanitĂ©, ne furent jamais trĂšs nombreux. Cependant, au fil des mois, on s’aperçut qu’ils devaient ĂȘtre le complĂ©ment indispensable d’une politique efficace des zones interdites. DĂšs lors qu’ils furent conçus comme une machine de guerre, les centres se multipliĂšrent. En ce sens, s’il est faux de prĂ©tendre que les premiers furent créés en 1957, il est exact que cette annĂ©e fut le point de dĂ©part d’une politique des regroupements. Il est symptomatique de remarquer que des officiers opposĂ©s Ă  la crĂ©ation des premiers centres en devinrent par la suite les plus chauds partisans. De l’aveu mĂȘme du gĂ©nĂ©ral Parlange, les camps n’avaient plus rien Ă  voir avec la conception qu’il s’en faisait [6]. À la fin de l’annĂ©e 1958 commencĂšrent la construction des barrages frontaliers et les grandes opĂ©rations du plan Challe qui Ă©branlĂšrent l’organisation rebelle et touchĂšrent rudement les populations. Sous prĂ©texte que rebelles et paysans se confondaient, on baptisait facilement suspects tous les paysans et bergers que l’on rencontrait, ce qui mettait plus Ă  l’aise pour les torturer et les abattre. Chaque soir, dans les bulletins de renseignements quotidiens BRQ - que je recevais Ă  l’état-major de Fort-National dorĂ©navant Larbaa NaĂŻt Iraten, oĂč je fus affectĂ© un moment au service chiffre - on pouvait Ă©crire au besoin qu’ils Ă©taient porteurs d’une grenade personne n’irait vĂ©rifier ! Des massifs entiers furent investis et passĂ©s au peigne fin. Une fois de plus, on vit des colonnes de rĂ©fugiĂ©s dont on avait brĂ»lĂ© les maisons et qui n’avaient rien pu sauver, car les opĂ©rations, Ă©crit le commandant Florentin, dans le rapport prĂ©citĂ©, devaient ĂȘtre dĂ©clenchĂ©es de telle sorte que la surprise jouĂąt au maximum. On ne pouvait donc prĂ©venir toute la population d’un massif comme l’Ouarsenis ou le Djurdjura en prĂ©parant Ă  l’avance une Ă©vacuation ». La plupart du temps, les rĂ©fugiĂ©s n’étaient pas regroupĂ©s Ă  plus de dix ou vingt kilomĂštres de leurs anciennes habitations. Mais il arrivait que le regroupement fĂ»t Ă©loignĂ© de beaucoup plus. J’ai rencontrĂ© des regroupĂ©s Ă  plus de cent kilomĂštres de chez eux. Dans ce cas, ils parlaient encore avec Ă©motion de ces marches forcĂ©es, qui les menaient Ă  un emplacement oĂč rien n’avait Ă©tĂ© prĂ©vu, sinon les barbelĂ©s. La misĂšre des regroupĂ©s Ă©tait si grande que plusieurs journaux Ă©voquĂšrent un gĂ©nocide. Le 31 mars 1959, le DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du gouvernement en AlgĂ©rie, Paul Delouvrier, dĂ©cida de prendre personnellement en main le contrĂŽle des opĂ©rations de regroupement et se rĂ©serva les dĂ©cisions relatives aux regroupements Ă  venir. De plus, le 25 novembre 1959, il crĂ©a l’Inspection gĂ©nĂ©rale des regroupements de populations IGRP, dont il confia la direction au gĂ©nĂ©ral Georges Parlange. La question des camps de regroupement a toujours Ă©tĂ© escamotĂ©e, pendant et aprĂšs la guerre. L’expĂ©rience d’autres camps nous met en garde contre les chiffres approximatifs s’ils ont Ă©tĂ© grossis ailleurs, ils sont systĂ©matiquement minimisĂ©s pour l’AlgĂ©rie. Ainsi Mohamed Bedjaoui, dans La rĂ©volution algĂ©rienne et le droit [7], qui n’a pas de mots assez durs pour la politique de regroupement - gĂ©nocide », dĂ©portation », univers concentrationnaire hallucinant », rĂ©gime des rĂ©serves de triste mĂ©moire » - parle de 1 500 000 regroupĂ©s. Il est vrai que l’ouvrage a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© en 1961, Ă  une date oĂč l’auteur n’était pas en mesure de disposer de toutes les informations nĂ©cessaires. Dans le dossier du Monde, Dossiers et documents, L’AlgĂ©rie depuis 1945 » octobre 1992, les quelques lignes consacrĂ©es aux camps donnent le chiffre de 1 881 centres et de 1 625 000 regroupĂ©s. Une exception pourtant, Benyoucef Ben Khedda, successeur de Ferhat Abbas comme prĂ©sident du Gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne GPRA, de 1961 Ă  1962, qui avance le chiffre de 2 500 000 regroupĂ©s [8], chiffre qui a toujours Ă©tĂ© donnĂ© par le SecrĂ©tariat social d’Alger, animĂ© par les si compĂ©tents Henri Sanson et Paul PĂ©pin. Ce chiffre nous semble toujours le plus exact mĂȘme si, par une prudence extrĂȘme, nous avons choisi de retenir un nombre lĂ©gĂšrement infĂ©rieur. Le journal clandestin de la rĂ©volution algĂ©rienne, El Moudjahid, a longuement et pertinemment expliquĂ© cette mutation dans son numĂ©ro 62 Au dĂ©but, en effet, le regroupement se faisait officiellement pour des raisons humanitaires et, accessoirement, opĂ©rationnelles. Il s’agissait de libĂ©rer » les populations de la terreur des rebelles, de les protĂ©ger efficacement, de les administrer et d’amĂ©liorer leurs conditions de vie [...]. Mais, depuis trois ans, les scrupules » du dĂ©but se sont envolĂ©s. Les buts d’apparence humanitaire sont escamotĂ©s et les nĂ©cessitĂ©s opĂ©rationnelles priment sur toute autre considĂ©ration l’accroissement incessant des regroupements le prouve d’ailleurs. » Le prĂ©sident Benyoucef Ben Khedda a Ă©tĂ©, Ă  notre connaissance, le seul responsable algĂ©rien Ă  se soucier du sort des regroupĂ©s. Aussi nous faut-il citer cet extrait de son discours de Tunis du 15 septembre 1961, alors qu’il prĂ©sidait le Conseil du troisiĂšme GPRA Mes pensĂ©es vont Ă©galement Ă  tous ceux qui, au cƓur des prisons et des camps d’AlgĂ©rie et de France, tiennent toujours haut le flambeau de la RĂ©sistance. GrĂące Ă  vos sacrifices, vous qui parcourez inlassablement les djebels Ă  la pointe du combat, vous qui affrontez les rigueurs de la rĂ©pression, vous qui luttez dans les dures conditions de la clandestinitĂ© dans les villes, vous qui souffrez dans les prisons, les camps de concentration et de regroupement, grĂące Ă  vous tous et Ă  vos efforts continus, un chemin prodigieux a Ă©tĂ© parcouru sous la direction du FLN. » Quelle diffĂ©rence de ton d’avec les responsables qui suivront outre leur mĂ©pris incommensurable pour les paysans et la ruralitĂ©, certains iront jusqu’à considĂ©rer les regroupĂ©s comme des collaborateurs » ! De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, alors que se multiplient enfin les documents sur la guerre d’AlgĂ©rie, c’était jusqu’à prĂ©sent l’oubli pour les camps de regroupement. À ce jour, selon Gilbert Meynier, un seul manuel scolaire, français, mentionnerait leur existence ; Ă  la dĂ©charge de ces rĂ©dacteurs, il faut aussi dire que les universitaires et chercheurs français n’ont guĂšre Ă©tĂ© loquaces sur ce sujet. À la mĂ©moire des victimes de ces camps, nous avons la responsabilitĂ© de donner leur nombre avec la plus grande prĂ©cision possible. L’organisme officiel qui comptabilisait les centres de regroupement, le Commissariat aux actions d’urgence l’ex-IGRP a fourni le chiffre de 2 392 centres et de 1 958 302 regroupĂ©s au 1er avril 1961. Or, dĂšs 1960, le Service de statistiques gĂ©nĂ©rales de l’AlgĂ©rie fixait dĂ©jĂ  Ă  2 157 000 personnes la population regroupĂ©e. AprĂšs avoir moi-mĂȘme comparĂ© documents et Ă©tudes sur le terrain, dont les miennes, j’ai pu dĂ©montrer que le nombre de regroupĂ©s s’élevait, en 1961, Ă  au moins 2 350 000, soit 28 % de la population musulmane », Ă©valuĂ©e alors Ă  8 500 000 pour un peu moins d’un million d’EuropĂ©ens [9]. Dans un pays comme la France un tel pourcentage signifierait plus de 15 000 000 de regroupĂ©s ! Par ailleurs, on estime en rĂšgle gĂ©nĂ©rale qu’à deux regroupĂ©s correspond un recasĂ© » ou un resserrĂ© », soit 1 175 000. Au total, 3 525 000 personnes auraient donc quittĂ© leur domicile, soit plus de 40 % des AlgĂ©riens, sans compter les assignĂ©s Ă  rĂ©sidence surveillĂ©e dans les prisons ou les camps d’internement et centres de transit. Les camps de regroupement un phĂ©nomĂšne social total On peut dire que l’on a comparĂ© les centres de regroupement de la guerre d’AlgĂ©rie avec n’importe quoi dĂ©portations ou exodes de la Seconde Guerre mondiale, camps de rĂ©fugiĂ©s, réédition du village s’abritant auprĂšs du chĂąteau fort, etc. Dans de nombreux cas, dĂ©clare ainsi Paul Delouvrier au sujet des regroupĂ©s, ce sont les populations elles-mĂȘmes qui en ont pris l’initiative en venant, comme ce fut le cas en France au moment de l’invasion des Normands, se mettre sous la protection du bordj militaire [10]. » En fait, les centres de regroupement revĂȘtent sur le terrain une disposition qui les diffĂ©rencie absolument du chĂąteau fort. De plus, quand les serfs se pressaient Ă  l’ombre du chĂąteau, nous pouvons supposer qu’ils le faisaient le plus souvent spontanĂ©ment, ce qui n’est pas le cas des regroupĂ©s. On pourra nous objecter qu’il y a eu des regroupĂ©s volontaires. Volontaire » signifie qui se fait sans contrainte et de bonne volontĂ©. Dans un contexte de guerre rĂ©volutionnaire ce mot a tous les sens sauf celui-lĂ . La Note sur les centres de regroupement de 1959 - qu’on appelle depuis le rapport Michel Rocard - Ă  l’attention du DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du gouvernement, Paul Delouvrier, reprend la distinction entre regroupements volontaires ou spontanĂ©s et non volontaires. Mais il prĂ©cise aussitĂŽt que ces termes doivent ĂȘtre pris dans un sens particulier n’est pas volontaire le regroupement qui a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© rapidement par une unitĂ© opĂ©rationnelle pour permettre le nettoyage d’une zone, et est volontaire le regroupement dĂ©cidĂ©, en l’absence d’opĂ©ration de grande ampleur, par l’unitĂ© responsable du territoire en cause. Ainsi que l’écrit Sylvie ThĂ©nault, dans sa prĂ©sentation du rapport, il serait plus correct de distinguer les cas oĂč les villageois Ă©taient expulsĂ©s et livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, sans relogement ni moyens de subsistance prĂ©vus, des cas oĂč ils Ă©taient regroupĂ©s immĂ©diatement aprĂšs l’évacuation de la zone et pris en charge [11]. En comparant les camps de regroupement Ă  d’autres mouvements de migration trĂšs diffĂ©rents on procĂšde comme si le regroupement n’était pas un phĂ©nomĂšne social total. En ce sens, ils ne sont pas spĂ©cifiques Ă  la guerre d’AlgĂ©rie. L’histoire nous a laissĂ© diffĂ©rents modĂšles rĂ©ductions, rĂ©serves, cantonnements ou encore hameaux stratĂ©giques, autant de termes qui dĂ©signent une rĂ©alitĂ© sinon semblable du moins de mĂȘme nature qu’il nous faut examiner, tant il est certain qu’ on comprendra toujours mieux un fait humain, quel qu’il soit, si on possĂšde dĂ©jĂ  l’intelligence d’autres faits de mĂȘme sorte », ainsi que l’écrit Marc Bloch dans Apologie pour l’histoire ou mĂ©tier d’historien [12]. Pour conclure, je vais prendre un peu de recul et me situer d’un point de vue heuristique, c’est-Ă -dire sur le registre des rĂšgles de la recherche. J’y suis incitĂ© dans le cadre de ce colloque par la remarque de Moula Bouaziz et Alain MahĂ© qui Ă©crivent que le pourtant beau livre des sociologues Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad sur le dĂ©racinement n’est pas d’un grand secours pour l’historien [13] ». Comment comprendre cette insatisfaction ? Alors que l’historien analyse le plus finement possible chaque fait, le sociologue l’aide Ă  relier les faits entre eux, en lui fournissant une grille de lecture, des hypothĂšses de travail, afin de dĂ©gager les grandes lignes de l’évolution des phĂ©nomĂšnes. À travers la multitude des faits, l’historien et le sociologue ont Ă  retrouver ensemble une certaine cohĂ©rence, qui ne doit rien au hasard, sans pour autant tomber dans les thĂšses Ă©troites du sens de l’histoire, oĂč l’on voit la sociologie perdre contact avec l’histoire et sa pluralitĂ© de sens, et l’idĂ©ologie se substituer Ă  l’approche scientifique [14]. À titre d’illustration, je choisirai justement l’exemple des camps de regroupement Ă©difiĂ©s durant la guerre d’AlgĂ©rie. Contrairement Ă  Bourdieu, je distingue deux sortes de regroupements de populations, en AlgĂ©rie d’abord, mais aussi Ă  travers toute l’histoire, et c’est lĂ  ma diffĂ©rence radicale avec lui les centres de regroupement de la colonisation et les centres de regroupement de la dĂ©colonisation. Ces deux types de camps ont de nombreux points communs. Ils se caractĂ©risent d’abord par un dĂ©placement massif et le plus souvent Ă  faible distance d’une population dispersĂ©e dans des rĂ©gions d’accĂšs difficile. Pour faciliter la surveillance, les centres sont gĂ©nĂ©ralement Ă©difiĂ©s selon la rigueur gĂ©omĂ©trique du camp romain et implantĂ©s, dans la mesure du possible, en zone de plaine ou de piedmont. Le regroupement n’est jamais spontanĂ© et, dans le meilleur des cas, il est considĂ©rĂ© comme un moindre mal par les populations. Si ces deux types de camps revĂȘtent le mĂȘme aspect, ils se distinguent radicalement par leurs contextes et motifs de crĂ©ation. À cause, semble-t-il, de la disposition identique en damier, on n’a plus vu les diffĂ©rences. Ainsi Pierre Bourdieu Ă©crit-il Ce qui frappe en effet, c’est que, placĂ©s Ă  un siĂšcle d’intervalle devant des situations identiques, les fonctionnaires chargĂ©s de l’application du sĂ©natus-consulte et les officiers responsables des regroupements recourent Ă  des mesures semblables. » Ou encore Les constances et les retours de la politique coloniale n’ont rien qui puisse surprendre une situation demeurĂ©e identique secrĂšte les mĂȘmes mĂ©thodes, quelques diffĂ©rences superficielles mises Ă  part, Ă  un siĂšcle d’intervalle [15]. » À vrai dire, ce ne sont pas les diffĂ©rences qui sont superficielles mais les observations du sociologue. Une forme identique n’a pas toujours la mĂȘme signification, Ă  deux moments de l’histoire. Les prĂ©occupations de l’officier de la guerre d’AlgĂ©rie ne sont plus celles de l’officier des Bureaux arabes, en ce sens le gĂ©nĂ©ral Parlange fait figure d’anachronisme [16]. Il n’y a point situation identique » mais deux situations, l’une au dĂ©but, l’autre Ă  la fin du processus de colonisation. C’est essentiellement le dĂ©racinement de la population qui est recherchĂ© dans la crĂ©ation des centres de regroupement de colonisation, Ă  savoir les cantonnements, la sĂ©curitĂ© militaire dans celle des camps de la dĂ©colonisation. Il pourra se faire que ces deux objectifs se rencontrent en mĂȘme temps mais l’un prĂ©dominera toujours sur l’autre ; ainsi le dĂ©racinement, qui est le but premier au moment de la colonisation, ne devient qu’une consĂ©quence inĂ©vitable lors de la pacification ». Au cours des guerres rĂ©volutionnaires qui accompagnent la dĂ©colonisation, le militaire regroupe, avant tout, pour contrĂŽler une rĂ©gion et sa population, alors que durant la guerre de conquĂȘte le colonisateur regroupe, d’abord, pour disloquer les structures anciennes qu’il juge hostiles Ă  sa rapacitĂ©, matĂ©rielle ou spirituelle. Les camps de regroupement de la colonisation sont une arme de conquĂȘte, utilisĂ©e lĂ  oĂč la colonisation a Ă©tĂ© la plus poussĂ©e ; les camps de regroupement de la dĂ©colonisation sont une arme de dĂ©fense contre les forces rĂ©volutionnaires, aussi sont-ils plus liĂ©s Ă  la guerre rĂ©volutionnaire qu’à la dĂ©colonisation elle-mĂȘme. Ainsi ce procĂ©dĂ© a-t-il Ă©tĂ© employĂ© en 1948-1949 dans un pays oĂč il ne saurait ĂȘtre question de dĂ©colonisation en GrĂšce, l’armĂ©e hellĂšne a regroupĂ© une partie de la population pour mieux lutter contre les partisans [17]. Une lecture structuraliste, donc plus ou moins a-historique, conduit Ă  de graves erreurs d’analyse et d’interprĂ©tation des faits d’histoire. Ici, les excĂšs de la thĂšse sociologique finissent par gommer les particularismes de l’histoire et Ă  banaliser le phĂ©nomĂšne du camp de concentration, en assimilant l’extermination d’une population Ă  un simple dĂ©racinement. Lemenuisier Gepetto taille un pantin Ă  partir d'une belle piĂšce de bois. Comblant les voeux du pauvre artisan, une fĂ©e transforme le pantin en petit garçon. Chaque fois que Pinocchio se montre rebelle et mal Ă©levĂ©, il est puni par la fĂ©e. Pinocchio redevient une marionnette dont le nez s'allonge dĂ©mesurĂ©ment, proportionnellement Ă  l'effronterie de ses
Téléfilm téléfilm historique de 1h47min de 2019Avril 1945. La mine de sel du village autrichien d'Altaussee est choisir pour abriter une part des nombreuses oeuvres d'art pillées par les nazis. Alors que le Reich est au bord de la défaite, Hitler donne l'ordre au gouverneur de la région, August Eigruber, de dynamiter la mine avec ses trésors...Vidéo 1945 - Un village se rebelleRéalisateurActeur Sepp Rottenbacher, Elsa MitterjÀger, Franz MitterjÀger, Leni MitterjÀger, Eva SchÀdler, Johann Dörfler, Xaver Pröttl, Ernst Kaltenbrunner, le gauleiter Eigruber, le docteur Waldstetter, Lukas Dörfler, Sick, Hermann Rinner, Willi, Alfred SchÀdler, Paul Storz, Lois Pliesinger, Schuchlenz, la comtesse Luise von Gosling, Rittig, le major ThompsonScénarioMusique
Dansun village du Berry, en 1965. Colette Chevreau, une commerçante Ă©mancipĂ©e et qui revendique sa libertĂ© de moeurs, est accusĂ©e Ă  tort de meurtre par des policiers misogynes. Elle sera sauvĂ©e de la guillotine par Anne-Marie Leroux, juge d’instruction austĂšre qui a choisi de se rebeller contre le machisme de la hiĂ©rarchie
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Italie sergent chef Moretti Un bataillon de la LĂ©gion Ă©trangĂšre reçoit la mission de faire reculer les Allemands dont l'artillerie lourde verrouille une partie de la Toscane. Encore adolescent, le courageux Renato Moretti dĂ©cide d'aider ces lĂ©gionnaires, repousser l'ennemi et permettre Ă  son village de vivre en paix. Un commando accepte de le suivre. Allemagne adjudant Castorp 1945, le TroisiĂšme Reich vient de s'effondrer. L"intrĂ©pide lĂ©gionnaire Castorp suit la jeep de afin de leur subtiliser. BientĂŽt, les amĂ©ricains sont pris au piĂšge par un groupe des Jeunesses hitlĂ©riennes qui refuse la capitulation. Castorp au rapport, est chargĂ© d'une mission de la plus haute importance liquider cette faction ennemie. Indochine adjudant Zuilen Indochine, 1947, pendant l'Ă©vacuation du Haut Tonkin. La compagnie du capitaine Tramoni, dont fait partie Zuilen, tarde Ă  abandonner son poste. A Chu, oĂč les lĂ©gionnaires font halte, les vivres commencent Ă  manquer. Zuilen et son insĂ©parable Folco ont une idĂ©e utiliser l'argent gagnĂ© au tripot pour se rendre en zone viet et nĂ©gocier avec le roi du marchĂ© noir local. Delta du Tonkin adjudant Duffel Delta du Tonkin. Le Caporal Pierre Duffel, bien que rĂ©putĂ© pour ses nĂ©gligences, est brave et tĂ©mĂ©raire. Chauffeur de la jeep du Capitaine Ellul et roi de la mĂ©canique, Duffel constate l'Ă©tat d'usure trĂšs avancĂ© du vĂ©hicule. La visite du colonel ChevignĂ© Ă  bord de sa jeep rutilante, pourrait bien arranger ses affaires... Nam-Dinh sergent chef Ky Vanost Nam-Dinh, 1947. Une compagnie du 3Ăšme Etranger est encerclĂ©e par les Vietnamiens. Une nuit, le lĂ©gionnaire Vanost capture un jeune garçon qui prĂ©tend vouloir s'engager dans la LĂ©gion. Il n'a que douze ans et est orphelin. TrĂšs vite adoptĂ© par le bataillon, l'enfant pourrait n'ĂȘtre qu'un fĂ©lon Ă  la solde du Viet Minh. Cao-Bang sergents-chefs Steiner et Kloff Au sein de la LĂ©gion, l'amitiĂ© entre les sergents-chefs Kloff et Steiner est reconnue. RencontrĂ©s en Indochine, dans un camp de prisonniers, c'est ensemble qu'ils avaient tentĂ© de s'Ă©chapper. Braver les dangers de la jungle et des milices envoyĂ©es Ă  leur trousse, ça rapproche ! AlgĂ©rie sergent chef Muller Hans Muller est spĂ©cialiste des explosifs. Tout le monde a recours Ă  lui lorsqu'il s'agit de tenter l'impossible. En AlgĂ©rie, Ă  la frontiĂšre tunisienne, le jeune Ducreux se fait traverser la cuisse par un projectile de mortier qui n'a pas explosĂ©. Une opĂ©ration dĂ©licate, une chance infime, "who's gonna call" ? Ouarsenis caporal Larue Ouarsenis, Jacques Larue, jeune caporal de la LĂ©gion, y fait office d'instituteur. Enseigner lui semble plus important que combattre. Parmi ses Ă©lĂšves, Hammah 14 ans, admire et respecte son professeur. Un jour, le jeune Hammah surprend son instructeur se faire rosser par un parachutiste. Larue ne serait-il qu'un homme faible ? Sahara sergent chef Sevek Une ambulance transporte un chef de la rĂ©bellion algĂ©rienne, gravement blessĂ© au poumon. A son chevet Anne, une infirmiĂšre française et le jeune appelĂ©, Sergent Sevek. Un camion de lĂ©gionnaires les escorte. Compte tenu de l'importance du blessĂ©, une embuscade serait fatale. Leur mission Ă  tous ramener coĂ»te que coĂ»te le chef rebelle vivant. Calvi caporal chef Pryde Benjamin du commando, Pryde a quittĂ© son pays, franchi le rideau de fer, pour retrouver une comĂ©dienne parisienne dont il est tombĂ© follement amoureux. TrĂšs vite, il se retrouve impliquĂ© dans une affaire de truands, qui le mettent Ă  mal. SauvĂ© in-extremis par des LĂ©gionnaires, Pryde va, dĂšs lors, leur vouer une admiration sans faille. Le Lieutenant Le colonel Vigne expose aux 11 hommes l'objet de leur mission et leur prĂ©sente celui qui en sera le chef le lieutenant Charrier. Comment lui, jeune officier, pourra-t-il imposer son autoritĂ© Ă  ces lions, choisis pour leurs Ă©tats de service exceptionnels ? Pour leur prouver qu'il est digne de les commander, Charrier va les mettre Ă  l'Ă©preuve. Le Commando final Les douze lĂ©gionnaires, parachutĂ©s de nuit, ont atterri dans la forĂȘt Ă©quatoriale, Ă  30km du barrage tenu par les mercenaires qui menacent de le faire sauter. A l'aube, le commando repĂšre un groupe de rebelles. Deux solutions se prĂ©sentent tendre une embuscade et massacrer ces hommes jusqu'au dernier, ou tenter un coup de bluff. L'Attaque DivisĂ© en deux groupes, le commando mĂšne deux actions distinctes. Une conduite par Duffel repose sur la ruse se dĂ©guiser pour s'emparer d'un couvent occupĂ© par les mercenaires. Une autre action menĂ©e par Charrier, plus militaire escalader un barrage, neutraliser les mercenaires et dĂ©miner le barrage.

Suzie la rebelle: les annĂ©es de guerre, Sophie Marvaud, Edts Nouveau monde, Coll. Toute une histoire, 2008 - Lulu et la Grande Guerre, Fabian GrĂ©goire, Edts L’École des Loisirs, Coll. ArchimĂšde, 2008 - 1914-1918 Mon papa en guerre, Lettres de poilus, mots d’enfants, Jean-Pierre GuĂ©no, Edts Librio, 2008 - 14-18 Des hommes dans
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Sur le papyrus c’est un plan simple, mais quand l’équation combine famine, rĂ©voltes, chrĂ©tiens, grĂ©vistes, putschistes et deux caractĂ©riels Ă  marier... on sort du plan simple.🎬 Regarde Maintenant đŸ“„ TĂ©lĂ©chargerPeplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre 2019 Film Complet Streaming VF En Francais Regarder Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre 2019 ~ Regarder Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre 2019 streaming en entier en version Française et VostFR gratuitVoir Film Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre streaming VF en ligne HD 720p, Full HD 1080p, Ultra HD 4K et tĂ©lĂ©charger illimitĂ© video rapidePeplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre 2019 ~ Film Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre streaming gratuit en ligne version française en Full HD 1080p, UHD 4K Regarder Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre 2019 streaming en entier films sans limite version VostFR, VFPeplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre film ~ Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre est un film rĂ©alisĂ© par Maurice BarthĂ©lĂ©my avec Jonathan Lambert, Philippe Vieux Synopsis Faustus, conseiller de lempereur Maximus Regarder Serie Peplum Streaming Complet VoirFIlm VF ~ Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre Titre original Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre Film Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre 30 July 2019 2019 Comedy HistoryVF VoirFilm Peplum La Folle Histoire Du Mariage De ~ Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre streaming complet vf, Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre film complet en francais 2019 Faustus, conseiller de lempereur Maximus, est au bout du rouleau Il se voit promettre la libertĂ© sil rĂ©ussit Ă  marier son patron avec ClĂ©opatre, la Reine dÉgypte Sur le papyrus cest un plan simple, mais quand l Peplum La Folle Histoire Du Mariage De ClĂ©opĂątre Film ~ Peplum La Folle Histoire Du Mariage De 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folle histoire du mariage de ~ Dans une Ă©tude deJohn Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre Parabellumrs 2016 Ă©valuant limpact de la lecture de film en continu surun DVD traditionnel MovieRental, il a Ă©tĂ© constatĂ© que les rĂ©pondantsnachetaientpas des films sur DVD aussi gros que le mien, voire jaJohn Peplum la folle histoire du mariage de Peplum minisĂ©rie WikipĂ©dia ~ TĂ©lĂ©film Peplum La Folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre En juillet 2018, M6 annonce le tournage dun tĂ©lĂ©film intitulĂ© La Folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre, qui fait suite Ă  la sĂ©rie Le tĂ©lĂ©film a Ă©tĂ© diffusĂ© le 30 juillet 2019 6 RĂ©alisation Maurice BarthĂ©lemy Distribution Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre film ~ Retrouvez toutes les informations sur Peplum la folle histoire du mariage de ClĂ©opĂątre sorti en 2019 casting complet, acteurs, scĂ©nariste, rĂ©alisateur DĂ©couvrez les films de la mĂȘme licence ou similaires Faites vous une idĂ©e du film grĂące Ă  la 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Synopse Děj se odehrĂĄvĂĄ v poslednĂ­ch tĂœdnech druhĂ© světovĂ© vĂĄlky v Altaussee ( Ć tĂœrsko, Rakousko).Mnoho uměleckĂœch děl ukradenĂœch nacisty je pƙed instalacĂ­ v plĂĄnovanĂ©m FĂŒhrerově muzeu v Linci uloĆŸeno v solnĂ©m dole Altaussee . Na jejich skladovĂĄnĂ­ a inventáƙi se podĂ­lejĂ­ mĂ­stnĂ­ rakouĆĄtĂ­ hornĂ­ci pod dohledem jednotky německĂœch vojĂĄkĆŻ.

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Titre original Ein Dorf wehrt sich Das Geheimnis von AltausseeSortie 2019-10-01DurĂ©e * minutesScore de 3 utilisateursGenre DramaEtoiles Fritz Karl, Brigitte Hobmeier, Harald Windisch, Francis Fulton-Smith, Philipp Hochmair, Oliver Masucci, Verena AltenbergerLangue originale GermanMots-clĂ©s raubkunstRegarder 1945 - Un village se rebelle Netflix VF_HD 1945 Un Village Se Rebelle 2019 Streaming Vf ~ 1945 Un village se rebelle 2019 Regarder Film complet avec soustitre français, 1945 Un village se rebelle streaming vf 2019, 1945 Un village se rebelleVF VoirFilm 1945 Un Village Se Rebelle Streaming ~ 1945 Un village se rebelle streaming complet vf, 1945 Un village se rebelle film complet en francais 2019 Alors que la fin du IIIe Reich est proche, des Autrichiens se mobilisent pour protĂ©ger les oeuvres dart cachĂ©es dans la mine de leur village InspirĂ© dune histoire vraie, un Ă©pisode historique au suspense poignant Avril 1945 La mine de sel du village dAltaussee, dans les Alpes 1945 Un 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TĂ©lĂ©Obs ~
LaBande Ă  Picsou - 1987. La Barbe du Roi - 2002. La Bataille des PlanĂštes - 1972. La Belle au Bois Dormant - 1959. La Belle et la BĂȘte - 1991. La Belle et la BĂȘte 2 : Le NoĂ«l enchantĂ© - 1997. La Belle et le Clochard - 1955. La Belle et le Clochard 2 : L'appel de la rue - 2001. La BergĂšre et le Ramoneur - 1965.

Pinocchio est le second film d'animation et classique d'animation de Walt Disney. Il a Ă©tĂ© produit par Walt Disney Productions et est sorti en salles par RKO Radio Pictures le 23 fĂ©vrier 1940. Pinocchio a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en rĂ©ponse Ă  l'Ă©norme succĂšs mondial de Blanche-Neige et les sept nains. BasĂ© sur le livre italien Les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi, le film met en scĂšne une marionnette, animĂ©e par une fĂ©e, qui tente de gagner son droit de devenir un vrai garçon, alors qu'il fait face aux dĂ©fis et aux dangers d'un monde sombre et hostile composĂ© d'escrocs, de mĂ©chants et de monstres. La premiĂšre a eu lieu Ă  New York le 7 fĂ©vrier et Ă  Los Angeles deux jours plus tard. Le film a ensuite Ă©tĂ© rééditĂ© dans les salles en 1945, 1954, 1962, 1971, 1978, 1984 et 1992. La chanson Quand on prie la bonne Ă©toile est devenue un grand succĂšs et est toujours identifiĂ©e au film, et plus tard comme l'hymne pour les studios Walt Disney eux-mĂȘmes. Pinocchio a Ă©galement remportĂ© l'Oscar de la meilleure chanson et l'Oscar de la meilleure musique pour un film musical. Le film a Ă©tĂ© jugĂ© "culturellement significatif" par la BibliothĂšque du CongrĂšs en 1994, et a donc Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour ĂȘtre conservĂ© dans le Registre national du film des États-Unis. Dans la liste 2008 des "Dix meilleurs longs mĂ©trages d'animation de tous les temps" de l'American Film Institute, Pinocchio n'est classĂ© que derriĂšre Blanche-Neige et les sept nains. Dans les dĂ©cennies qui ont suivi sa sortie, le film a Ă©tĂ© largement considĂ©rĂ© par de nombreux historiens du cinĂ©ma, critiques et experts comme le plus grand film d'animation jamais rĂ©alisĂ©. Comme la plupart des Disney qui ont eu leur adapation en live-action comme Le Roi Lion, Aladdin, ou Le Livre de la Jungle, Pinocchio aura aussi son remake en live action, et il est annoncĂ© rĂ©cemment au dĂ©but de l'annĂ©e 2020, que Robert Zemeckis, rĂ©alisateur de Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit ou encore du PĂŽle Express, va ĂȘtre Ă  la tĂȘte du projet.[1] Synopsis Pinocchio, un pantin de bois, prend vie grĂące Ă  la magie de la fĂ©e bleue, et devra faire ses preuves pour devenir un vrai petit garçon. Aux cĂŽtĂ©s de Jiminy Cricket sa conscience il fera face au terribles obstacles qui se dresseront sur son chemin... RĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© Jiminy Cricket un petit criquet, nous raconte l'histoire de Pinocchio, comment il l'a rencontrĂ© et toutes ses aventures qu'il a vĂ©cu. Le Criquet arrive dans un village, Ă  la nuit tombĂ©e. Il rentre dans la maison Ă©clairĂ©e d'un sculpteur de bois, nommĂ© Geppetto. Jiminy ne distinguant aucun signe de danger, commençait Ă  s'installer dans la demeure et en profite pour contempler les crĂ©ations de l'artisan, comme des horloges, des boĂźtes Ă  musique ou des jouets. Le criquet remarqua alors une marionnette de bois presque terminĂ©e posĂ© sur le plan de travail, et Gepetto accompagnĂ© de Figaro son chat, s'en va terminer son oeuvre et le baptise Pinocchio. AprĂšs une petite danse plaisante avec sa marionnette, Gepetto constate qu'il est l'heure d'aller au lit. Avant de s'endormir il admire Ă  nouveau son pantin, et dĂ©cide faire un voeu. Geppetto prit l'Ă©toile des souhait et souhaite que Pinocchio devienne un vrai petit garçon. Ainsi tout le monde s'endormit, Geppetto, Figaro, ClĂ©o le poisson et Jiminy Cricket, bien que ce dernier ne trouva pas le sommeil entre les ronflements de Geppetto, de ses animaux ainsi que les horloges qui battent leur tic-tac. AprĂšs que le calme soit revenu, Jiminy est de nouveau pertubĂ©, car l'Ă©toile des souhaits, descend sur la maison de Gepetto, et plus elle se rapprochait plus sa lumiĂšre devint aveuglante. Jiminy effrayĂ© se cache, laissant place Ă  l'astre de prendre la forme d'une Ă©blouissante crĂ©ature, du nom de la FĂ©e Bleue . Jiminy Ă©bloui par la beautĂ© de la fĂ©e, assiste Ă  la naissance de Pinocchio, dont celui-ci prend vie grĂące Ă  la magie de la baguette de la fĂ©e bleue. Pinocchio dĂ©couvre qu'il peut bouger et parler, la fĂ©e bleue lui explique qu'une partie du vƓu de Geppetto s'est rĂ©alisĂ©, le reste ne dĂ©pend plus que du pantin. Pour se faire Pinocchio doit se comporter comme un gentil, courageux brave et honnĂȘte petit garçon, afin qu'il puisse en devenir un vrai. Il devra avoir une conscience pour que celle-ci lui montre toujours le droit chemin. Pinocchio, ignorant qu'est ce qu'une conscience, fait la connaissance de Jiminy tandis que ce dernier lui explique la dĂ©finition de la conscience. Pinocchio demande Ă  Jiminy si ce dernier veut ĂȘtre sa conscience et le criquet accepte succombant au charme de la FĂ©e bleue. Cette derniĂšre lui confectionne des vĂȘtements qui remplacent les haillons du grillon et lui promet de lui offrir un insigne si il fait du bon travail dans son rĂŽle de conscience, aprĂšs quoi la fĂ©e s'en va. Jiminy, explique donc Ă  Pinocchio que pour ĂȘtre un vrai garçon, il faut savoir faire extrĂȘmement attention de ne pas se laisser embarquer dans toute forme de tentation. Si le pantin est en danger, il devra siffler pour faire venir Jiminy Cricket. Pinocchio commença Ă  se trĂ©mousser mais trĂ©buche, ce qui ne manqua pas de crĂ©er un tintamarre puissant pour rĂ©veiller Geppetto. Le vieil homme pensant qu'il y'a un intrus dans la maison, s'empare d'un pistolet et inspecte les lieux avec Figaro. Il dĂ©couvre alors Pinocchio qui parle et bouge, et Geppetto pensant qu'il est entrain de rĂȘver se jette de l'eau sur le visage. Il est convaincu que ce n'est pas un rĂȘve et saute de joie de savoir que son rĂȘve s'est rĂ©alisĂ©. Pour fĂȘter ça Geppetto et Pinocchio se mettent Ă  danser avec Figaro ClĂ©o et Jiminy sur la mĂ©lodie des boĂźtes Ă  musique. Cependant Pinocchio se met Ă  jouer avec le feu d'une bougie et son doigt se met Ă  flamber. Sans plus tarder Geppetto paniquĂ©, trempe le doigt de Pinocchio dans le bocal d'eau de ClĂ©o, et tout le monde repart se mettre au lit avant qu'une autre catastrophe ne se dĂ©clenche. Le lendemain, pour son premier jour d'instruction, Pinocchio s'en va sur le chemin de l'Ă©cole, mais ne va pas tarder Ă  faire une rencontre des plus douteuse. Deux vagabonds, Grand Coquin et GĂ©dĂ©on, font la rencontre du garçon et conçoivent un plan. L'idĂ©e c'est de refiler ce pantin de bois qui parle, Ă  Stromboli, un metteur en scĂšne itinĂ©rant, tenant un théùtre de marionnette. Songeant Ă  la forte rĂ©compense que Stromboli Ă©changerait contre le pantin, Grand Coquin aborde Pinocchio et lui fait un baratin sur le théùtre, pensant qu'il s'agit d'une opportunitĂ© pour s'envoler vers la gloire et la renommĂ©e. Grand Coquin et GĂ©dĂ©on escorte donc Pinocchio chez Stromboli, et sur le chemin, Jiminy, qui essaya de rattraper Pinocchio sur le chemin de l'Ă©cole, le croise avec les deux escrocs. Jiminy profite de la distraction de Grand Coquin et de GĂ©dĂ©on aprĂšs que ce dernier ait frappĂ© son collĂšgue avec un coup de massue sur le chapeau du Renard, pour attirer Pinocchio et lui faire rappeler des tentations qu'il doit Ă©viter. Pensant que Pinocchio va dire Ă  ces Messieurs qu'il prĂ©fĂ©rĂ© l'Ă©cole au théùtre, Jiminy regarde malheureusement Pinocchio, naĂŻf, partir en direction du théùtre, et le criquet dĂ©cide de le suivre. Sur la place du village, lors de la reprĂ©sentation, Pinocchio fait dĂ©monstration sur scĂšne de ses aptitudes de chant et de danse pendant que Stromboli dirige l'orchestre. Son incroyable performance sur scĂšne engendre une volĂ©e de bravo tandis que les spectateurs lui balance des piĂšces do'r au petit pantin. Jiminy qui assista Ă  toute la scĂšne, pense que son petit protĂ©gĂ© s'en sortira mieux sans lui. Dans la roulotte de Stromboli, autour d'un copieux dĂźner, Stromboli fĂ©licite encore Pinocchio pour son prestigieux talent et que tout cela fera de lui une vedette. Pinocchio enchantĂ© de le savoir, s'en va voir son pĂšre pour le lui raconter et promet de revenir demain matin, mais Stromboli, ne voulant pas perdre sa prĂ©cieuse marchandise, enferme le pantin dans une cage, et finit par dĂ©voiler sa machiavĂ©lique personnalitĂ©. Stromboli emmĂšnera Pinocchio autour du monde pour faire son show, lui disant que ce sera grĂące Ă  lui, qu'il rĂ©coltera de l'argent et rien que pour lui. Il clĂŽt la conversation en disant mĂȘme que le jour oĂč Pinocchio, ne lui sera plus d'aucune utilitĂ©, il le coupera en petit morceaux en faire un feu de cheminĂ©e. Sans plus attendre Stromboli dĂ©marre sa carriole ce soir pour commencer sa tournĂ©e mondiale. Pinocchio apeurĂ© essaye d"appeler Jiminy Ă  l'aide mais en vain. Jiminy regarde la roulotte partir, et souhaite quand mĂȘme souhaiter bonne chance au garçon mais dĂ©couvre avec horreur ce qu'il lui est arrivĂ©. Jiminy tente donc de faire sortir Pinocchio de sa cage mais en vain, il n'arrive pas Ă  dĂ©faire le verrou. Ne pouvant plus que compter sur un miracle pour les sortir de lĂ , la FĂ©e bleue fait apparition, et demande Ă  Pinocchio pourquoi il n'est pas allĂ© Ă  l'Ă©cole. Pinocchio essaye de trouver un alibi pour se tirer de cette situation et en continuant de faire des tonnes, son nez continue de s'allonger, pour ressembler Ă  la branche d'un arbre avec un nid d'oiseau au bout. La fĂ©e Bleu fait remarquer que le nez de Pinocchio a grandi, sans doute dĂ» au nombre de mensonges qu'il a pu dire, et Pinocchio, attristĂ© finit par se confesser et promet de ne plus mentir. Avec l'aide de Jiminy qui lui aussi avoue qu'il avait sa part de responsabilitĂ©, dont il n'a pas assumĂ©, et demande une nouvelle chance pour son protĂ©gĂ©, la fĂ©e bleue les pardonne, et accepte de les aider, mais rien que pour cette fois. Pinocchio retrouve son nez et sort de sa cage, laissant Stromboli faire sa tournĂ©e sans qu'il ne s'aperçoit de rien. Pinocchio retourne au plus vite au village retrouver son pĂšre, sans savoir que ce dernier est partit Ă  sa recherche. Dans une taverne situĂ© dans le centre ville du village, on retrouve Grand Coquin et GĂ©dĂ©on faire un brin de causette avec Le Cocher, et ils lui raconte leur arnaque de la journĂ©e avec Pinocchio et Stromboli. Le Cocher propose aux deux escrocs de travailler pour son compte et de gagner en Ă©change un gros sac rempli de beaucoup de piĂšces d'or. Grand Coquin accepte et demande qui sera la prochaine victime, et le Cocher lui fait part de son plan, ramasser des petits garçons mĂ©chants, feignants et bon Ă  rien, avec lesquels il les emmĂšne pour l’üle du plaisir. Le Cocher rassure ses sbires qu'il n'y'aura aucun tĂ©moin, car tout les enfants qui vont lĂ -bas, n'en reviennent jamais, et pas sous leur forme humaine. Bien qu'ayant trouvĂ© l'intrigue du Cocher effrayante, Grand Coquin et GĂ©dĂ©on s'en vont chercher de nouveaux "petits garçons mĂ©chants", et ils tombent une nouvelle fois sur Pinocchio. Ce dernier leur raconte ce qu'il lui est arrivĂ© avec Stromboli, et pense que le mĂ©tier d'acteur n'est pas fait pour lui. Grand Coquin invente un nouveau baratin pour embobiner le pantin, il fait croire que tout ce que Pinocchio, raconte est sous l'effet d'une curieuse maladie. Et aprĂšs un faux diagnostic, Grand Coquin recommande Ă  Pinocchio de prendre du repos d'un mois sur l’üle du plaisir, et lui offre son billet d'aller. Ainsi Pinocchio, toujours aussi naĂŻf, s'en va vers l’üle du plaisir, et une fois de plus Jiminy le piste, pour le ramener dans le droit chemin. Sur la diligence, tirĂ©es par des Ăąnes et conduite par le Cocher, Pinocchio fait la connaissance de Crapule, un jeune garçon indisciplinĂ© qui lui raconte toute les belles choses que l'on trouve sur l’üle du plaisir. Et en effet, aprĂšs un voyage en bateau pour accĂ©der Ă  l’üle qui est cernĂ©e par des falaises, Pinocchio et tous les autres enfants dĂ©barquĂšrent sur l’üle du plaisir, un lieu sans adulte, sans Ă©cole, sans loi, oĂč ils peuvent faire ce qu'il veulent. On y trouve de tous sur l’üle, un parc d'attraction avec des manĂšges, de la nourriture en abondance, de la boisson alcoolisĂ©e, du tabac Ă  volontĂ©, et des endroits pour se bagarrer et casser tout un tas de choses. Cependant aprĂšs un bon moment, le parc est devenu dĂ©sert, ressemblant Ă  un champ de dĂ©solation. Jiminy, qui a suivi pendant tout ce temps Pinocchio, finit par le retrouver dans une taverne, entrain de jouer au billard avec Crapule. Pinocchio se fait sermonner par Jiminy, pendant Crapule cherche des crosse au criquet en le traitant de sauterelle. IrritĂ© par les moqueries de Crapule Jiminy explose de colĂšre et veut mettre une raclĂ©e au garçon mais Pinocchio demande de ne pas faire de mal Ă  son meilleur ami. Jiminy, croyant qu'il n'est rien que sa conscience, non son meilleur ami, contrairement Ă  Crapule, dĂ©cide d'abandonner Pinocchio, et de rentrer chez lui. Alors qu'il se rapproche des quais, le criquet entendit des braiments d'Ăąnes, et dĂ©couvre avec effroi que tout les enfants de l’üle qui se sont abandonnĂ© au plaisir et Ă  la fainĂ©antise depuis trop longtemps, se changent en Ăąnons, et seront rĂ©partit dans des endroits diffĂ©rents, mines de sels, cirques ou champs pour labourer. Se ruant Ă  la taverne pour prĂ©venir Pinocchio, se dernier contemple avec horreur, Crapule qui se change petit Ă  petit en Ăąne. Le garçon finit par s'en rendre compte aprĂšs avoir poussĂ© un braiment et s'ĂȘtre vu dans la glace. Il supplie Pinocchio de l'aider, mais trop tard, Crapule se change complĂštement et ayant perdu la capacitĂ© de parler, il devient incontrĂŽlable. Pinocchio commença aussi Ă  se transformer, des oreilles et une queue d'Ăąne lui pousse, heureusement Jiminy arrive, et emmĂšne Pinocchio vers les hauts de la falaises pour quitter l’üle. Pinocchio et Jiminy regagnent la terre ferme, et rentre tout de suite chez Gepetto, mais dĂ©couvrent qu'il est partit avec Figaro et ClĂ©o. Se demadant oĂč il peut bien ĂȘtre, Pinocchio reçoit un message de la FĂ©e Bleue, disant que Gepetto est parti Ă  la recherche de son fils, et que malheureusement il s'est fait avalĂ© par une baleine, appelĂ©e Monstro, un cachalot rĂ©sidant dans la mer. Pinocchio sans plus attendre sans va retrouver et sauver son pĂšre. Il attache solidement un rocher Ă  sa queue d'Ăąne pour rester en profondeur et scruter les abysses. Sur son chemin il croise d'autre poissons et leur demande si ils ont vu Monstro. Mais en entendant ce nom, les poissons partent se cacher, car Monstro est incontestablement, l'animal marin le plus craint de toute la mer. Le voilĂ  qui fait sa sieste, et se rĂ©veille par une banc de poisson qu'il a ciblĂ© comme dĂ©jeuner. Se lançant aprĂšs se proies, les poissons arrives dans la gueule de la Baleine. Gepetto sur son bateau en Ă©pave, pĂȘchait tranquillement avec Figaro, et aprĂšs avoir cru que tout espoir fut perdu, il sort sa canne Ă  pĂȘche pour attraper tout les gros poissons que la Baleine avale. Pinocchio de son cĂŽtĂ© trouve Monstro, et dans cette dĂ©bandade, le CĂ©tacĂ© avale le Pantin, et engendre ainsi les heureuses retrouvailles entre pĂšre et fils. AprĂšs s'ĂȘtre habituĂ© Ă  la nouvelle apparence de Pinocchio, Gepetto explique qu'il ne peut pas sortir de la Baleine, malgrĂ© le radeau qu'il s'est construit. Pinocchio a une idĂ©e, crĂ©er une fumĂ©e gigantesque afin de faire Ă©ternuer la Baleine et favorise leur fuite. Alors en apportant tout le bois nĂ©cessaire pour faire un feu, la fumĂ© se propage dans toute la gueule de la baleine, et Monstro commence Ă  Ă©ternuer. Ainsi Pinocchio et Gepetto prennent la fuite, mais Monstro enragĂ©e, se lance Ă  leur poursuite aprĂšs avoir fait cesser son Ă©ternuement. Elle finit par dĂ©truire avec sa queue le radeau, laissant Gepetto inconscient. Pinocchio tire son pĂšre et nage aussi vite qu'il peut, pendant que Monstro les pourchasse. Pinocchio atteint les falaise pour se rĂ©fugier dans la crique, et Monstro bondit pour se jeter sur eux mais heurte violemment la falaise,et engendre ainsi sa perte. La collision fut si gĂ©ante que tout le monde fut propulsĂ© sur la plage, Gepetto, ClĂ©o, Figaro sortent vivant du drame. Jiminy, cherche Pinocchio et le retrouve gisant dans l'eau inanimĂ©, pensant qu"il est mort. De retour chez Gepetto, ce dernier pleure la mort de son fils, et Jiminy, ClĂ©o et Figaro partage la tristesse du vieil prouvĂ© son courage, pour avoir sauvĂ© son pĂšre de Monstro, la FĂ©e Bleue redonne vie Ă  Pinocchio et lui donne enfin son apparence de vraie petit garçon. Pinocchio se rĂ©veille et constate qu'il est devenu en chair et en os. Gepetto et tout les autres personnages, en extase cĂ©lĂšbrent ce grand moment de bonheur. Jiminy, lui, remercie la FĂ©e Bleue, et cette derniĂšre lui offre l'insigne avec gravĂ© dessus "Conscience Officielle". Ainsi Jiminy s'en va, et laisse Pinocchio dĂ©marrer sa nouvelle vie de vraie garçon, tandis que l'Ă©toile des souhaits continue de briller mille Ă©clats au dessus du village endormi. Iconographie Personnages Lieu Atelier de GeppettoThéùtre de StromboliTaverne du HomardVentre de Monstro Affiches Affiche Originale de 1940Affiche amĂ©ricaine de 1945Affiche amĂ©ricaine de 1954Affiche amĂ©ricaine de 1962Affiche amĂ©ricaine de 1971Affiche amĂ©ricaine de 1978Affiche amĂ©ricaine de 1984Affiche amĂ©ricaine de 1992Affiche française de 1946Affiche française de 1978 Distinction 1941 Oscar de la meilleure chanson originale Oscar de la meilleure chanson originale When you Wish Upon a Star 1941 Oscar de la meilleure musique de film Oscar de la meilleure partition originale pour Leigh Harline, Paul J. Smith et Ned Washington 1989 prix du Most Performed Feature Film Standards aux American_Society_of_Composers,_Authors,_and_Publishers ASCAP Film and Television Music Awards pour When you Wish Upon a Star 1994 entrĂ©e dans le National Film Registry Distribution Voix RĂŽles Voix originales Voix françaises 1er doublage 1946 2e doublage 1975 Pinocchio Dickie Jones RĂ©nĂ©e Dandry Mark Lesser Bernadette Lompret chant Jiminy Cricket Cliff Edwards Camille GuĂ©rini Roger Carel Geppetto Christian Rub RĂ©nĂ© GĂ©nin Teddy Billis FĂ©e Bleu Evelyn Venable Evelyne SĂ©lĂ©na Grand Coquin Walter Catlett Jean Davy Michel Roux GĂ©dĂ©on Mel Blanc Stromboli Charles Judels Fernand Rauzena Pierre Garin Cocher Marcel Raine Pierre Collet Crapule Frankie Darro Linette Lemercier Jean François Maurin Monstro Thurl Ravenscroft Figaro Clarence Nash Clarence Nash Anes Voix-off du palais Palais de la bagarre Henri LabuissiĂšre Aboyeurs de l'ile du plaisir Don Brodie Stuart Buchanan John McLeish Zappy Max Henri LabuissiĂšre Francis Lax PoupĂ©e Hollandaise Lucie DolĂšne PoupĂ©e French Cancan PoupĂ©e Russe Lita Recio Janine de Waleyne Voix additionnelles Jean LumiĂšre chant Jean Durand Jean Claude Corbel chant Olivier Constantin chant Chansons du film Sifflez vite viteLa vie d'artisteSans aucun lien Sorties cinĂ©ma Sorties cinĂ©ma Pays PremiĂšres nationales Ressorties principales États-Unis 7 fĂ©vrier 1940 premiĂšre mondiale Ă  New York9 fĂ©vrier 1940 sortie nationale 17 octobre 194518 fĂ©vrier 195418 janvier 19627 juillet 197116 dĂ©cembre 197821 dĂ©cembre 198426 juin 1992 BrĂ©sil 26 fĂ©vrier 1940 Argentine 26 janvier 1940 Royaume-Uni 21 mai 1940 18 juillet 1986 Canada 10 octobre 1941 France 22 mai 1946 19 avril 1978 BelgiquePays-Bas 13 juin 1946 Italie 5 novembre 1947 13 dĂ©cembre 196315 avril 19776 avril 1984 Australie 24 octobre 1940 Danemark 25 mai 1950 26 dĂ©cembre 1963 NorvĂšge 5 sepetmebre 1946 SuĂšde 3 fĂ©vrier 1941 16 octobre 195425 avril 196827 mai 1978 Finlande 31 janvier 1943 21 dĂ©cembre 195630 aoĂ»t 196824 mars 1978 Hong Kong 19 dĂ©cembre 1946 Espagne 7 dĂ©cembre 1944 Pologne 7 fĂ©vrier 1949 Autriche 1er avril 1952 Philippines 7 octobre 1952 RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne 23 mars 1951 16 juin 1978 Japon 17 mai 1952 15 dĂ©cembre 19583 mars 197123 juillet 1983 Liban 25 mars 1967 KoweĂŻt 6 octobre 1985 Allemagne 1er septembre 1994 Sortie vidĂ©o Juillet 1985 VHS, version originale QuĂ©bec et États-Unis 26 mars 1993 VHS, version restaurĂ©e QuĂ©bec et États-Unis avec deuxiĂšme doublage 4 dĂ©cembre 1992 VHS avec deuxiĂšme doublage 5 avril 1995 VHS et Laserdisc, version restaurĂ©e avec deuxiĂšme doublage 26 octobre 1999 VHS QuĂ©bec avec restauration numĂ©rique et deuxiĂšme doublage 12 avril 2000 VHS et DVD, Ă©dition 60e anniversaire 25 avril 2003 VHS et DVD avec restauration numĂ©rique 11 mars 2009 Double DVD Collector et Double Blu-Ray avec nouvelle restauration et en HD pour le Blu-Ray. En coulisses Origine et production Dans une lettre de Lo Duca, datant du 4 Juillet 1935 Je prends la libertĂ© d'attirer Ă  nouveau votre attention sur l'utilisation de la langue et de la prononciation.... C'est un chef-d'Ɠuvre plein d'Ă©pisodes et apte Ă  ĂȘtre dĂ©veloppĂ©. » — Lo Duca Il est clair que Walt Disney connaissait le conte de Pinocchio bien avant de dĂ©cider de l'adapter en dessin animĂ©, Roy E. Disney se souvient que son oncle lui avait lu l'histoire avant de se coucher. Cependant, Disney ne semble pas l'avoir considĂ©rĂ© pour un long mĂ©trage jusqu'Ă  ce qu'il ait Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© par Ben Sharpsteen. Mme K. Evers, une amie de la famille, l'a suggĂ©rĂ© pour un court sujet dans une lettre du 8 avril 1935. Lors de ses vacances en Europe, Disney avait rencontrĂ© Lo Duca, un journaliste italien, qui Ă©tait tout aussi enthousiaste Ă  l'idĂ©e que Disney l'adapte, l'exhortant Ă  dire qu'il Ă©tait " apte Ă  ĂȘtre dĂ©veloppĂ© " dans une lettre. Le titre Pinocchio avait Ă©tĂ© enregistrĂ© en mai 1934. L'histoire originale de Collodi, Le avventure di Pinocchio, parut pour la premiĂšre fois en sĂ©rie en 1881, et fut publiĂ©e sous forme de livre en 1883. Une traduction anglaise de l'histoire a Ă©tĂ© publiĂ©e en AmĂ©rique en 1911. Walt Disney possĂ©dait l'Ă©dition italienne originale et plusieurs traductions anglaises diffĂ©rentes du conte, et en 1937, Bianca Majolie, membre du dĂ©partement des histoires, en fit une nouvelle traduction. Une piĂšce de Yasha Frank, basĂ©e sur l'histoire originale, a Ă©tĂ© publiĂ©e en 1939 mais jouĂ©e plus tĂŽt ; Disney a fait circuler une note de service le 9 juin 1937 recommandant que ses artistes voient la piĂšce et la considĂšrent comme du matĂ©riel pour un long mĂ©trage. Cependant, en raison de la pression pour complĂ©ter Blanche-Neige et les Sept Nains, les rĂ©unions d'histoires pour Pinocchio ne semblent pas avoir commencĂ© avant le 24 mars 1938. L'histoire de Bambi a commencĂ© en 1937, avant la sortie de Blanche-Neige et les Sept Nains et plus tĂŽt que celle de Pinocchio. Pensant que les personnages animaux de Bambi seraient plus faciles Ă  animer que la distribution majoritairement humaine de Pinocchio, Disney s'attendait Ă  ce que Bambi soit achevĂ© en premier. En dĂ©cembre 1937, cependant, Pinocchio semble ĂȘtre le premier Ă  ĂȘtre prĂȘt Ă  sortir en salle. On pense que Walt a montrĂ© moins d'enthousiasme dans les rĂ©unions d'histoires pour Pinocchio que dans celles pour Blanche-Neige. Soucieux d'augmenter la production de son studio - il avait alors l'intention de sortir, en plus de courts dessins animĂ©s, deux longs mĂ©trages ou plus chaque annĂ©e - il semblait dĂ©sireux de monter sur la scĂšne de l'animation le plus rapidement possible. Le premier, composĂ© de scĂšnes prĂ©sentant Pinocchio, Gepetto, Figaro et la FĂ©e Bleue, a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© dans un format scĂšne par scĂšne. L'animation a commencĂ© au dĂ©but de 1938. Ce n'est qu'en fĂ©vrier de la mĂȘme annĂ©e que Disney a commencĂ© Ă  montrer plus d'intĂ©rĂȘt, trouvant du potentiel dans les scĂšnes mettant en vedette Monstro la baleine. Publication du conte et premiĂšres adaptations Le conte italien de l'Ă©crivain Toscan Carlo Collodi, Le avventure di Pinocchio, parut en 1881 en Italie, dans un recueil intitulĂ© La storia di un burattino. Le roman fut traduit en anglais en 1892, et fut publiĂ© en 1911 dans le livre Everyman's library. La premiĂšre adaptation cinĂ©matographique du conte italien, date de 1911 sous le genre d'un film muet italien en noir et blanc rĂ©alisĂ© par Giulio Antamore Pinocchio. Si Pinocchio est le deuxiĂšme long-mĂ©trage animĂ© rĂ©alisĂ© par les studios Disney aprĂšs Blanche-Neige, il n'est cependant pas le premier film d'animation reprenant le conte de Collodi. En effet, il y'eut dĂ©jĂ  un premier long-mĂ©trage d'animation qui, lui est restĂ© fidĂšle au conte italien mais qui malheureusement restera inachevĂ©, sorti en 1936 et rĂ©alisĂ© par deux italiens, Umberto Spano et Raoul Verdini Les aventures de Pinocchio. Le conte a eu plusieurs adaptation cinĂ©matographique aprĂšs le film de 1940, pour toute les catĂ©gories de mĂ©dias et de thĂ©matique. Des animĂ©s Japonais de Pinocchio, des dessin animĂ©s soviĂ©tiques de l'Ă©poque, un film d'horreur, etc, etc.. Cependant, Pinocchio peut avoir une approche avec le domaine de la science fiction et de la technologie, voire le robot crĂ©e par le concepteur, ne souhaitant qu'une chose, devenir un vrai petit garçon. Le cĂ©lĂšbre film de Steven Spielberg, Intelligence Artificielle, dĂ©montre bien cet exemple. RĂ©fĂ©rences ↑ v - e - d MĂ©dias CinĂ©ma Pinocchio ‱ Geppetto ‱ Pinocchio TĂ©lĂ©vision Tous en BoĂźte ‱ A Poem Is... Jeu vidĂ©o Pinocchio ‱ Kingdom Hearts ‱ Emoji Blitz Parcs Disney Cinderella Castle Mystery Tour ‱ Disney Animation Building ‱ Disney Friends of the Month ‱ It's a Small World ‱ Les Voyages de Pinocchio ‱ Stitch and Friends Summer Surprise ‱ Le Pays des Contes de FĂ©es Spectacles Animagique ‱ Disney's Dreams An Enchanted Classic ‱ Disney's Wishes ‱ Fantasmic! ‱ Fantasy Festival ‱ One Man's Dream II The Magic Lives On ‱ Once Upon a Mouse Restaurants Cleo's ‱ Au Chalet de la Marionnette Boutiques Geppetto's Holiday Workshop ‱ Pleasure Island Candies ‱ Stromboli's Wagon Parade Celebrate A Dream Come True Parade ‱ Disney's Dreams On Parade Moving On ‱ Disney's Magical Moments Parade ‱ Disney Carnivale Parade ‱ Disney Cinema Parade ‱ Disney Magic on Parade ‱ Disney Stars on Parade ‱ Dreaming Up! ‱ Festival of Fantasy Parade ‱ Happiness is Here Parade ‱ Jubilation! ‱ Main Street Electrical Parade ‱ Mickey's Rainy Day Express ‱ Mickey's Storybook Express ‱ Mickey's WaterWorks ‱ SpectroMagic ‱ The Wonderful World of Disney Parade ‱ Walt Disney's Parade of Dreams Spectacles Pyrotechniques Believe... There's Magic in the Stars ‱ Disneyland Forever ‱ Fantasy in the Sky ‱ Magical ‱ Once Upon a Time ‱ Remember... Dreams Come True ‱ Wishes ‱ Wonderful World of Animation Halloween Kooky Spooky Halloween Night ‱ Maze of Madness The Nightmare Experiment Continues Christmas Mickey's Most Merriest Celebration Personnages Pinocchio ‱ Jiminy Cricket ‱ FĂ©e Bleue ‱ Geppetto ‱ Figaro ‱ ClĂ©o ‱ Grand Coquin ‱ GĂ©dĂ©on ‱ Stromboli ‱ Le Cocher ‱ Les hommes de mains du Cochers ‱ Crapule ‱ Les Petits Garçons mĂ©chants ‱ Monstro Lieux Le Village ‱ Atelier de Geppetto ‱ Théùtre de Stromboli ‱ Taverne du homard rouge ‱ Île aux Plaisirs Chansons Pinocchio Quand on Prie la Bonne Etoile ‱ Mon Petit Pantin de Bois ‱ Silffez vite vite ‱ La Vie d'artiste ‱ Sans aucun liens Geppetto Toys ‱ Empty Heart ‱ And Son ‱ Just Because It's Magic ‱ Bravo, Stromboli! ‱ Satisfaction Guaranteed ‱ Pleasure Island ‱ Since I Gave My Heart Away SupprimĂ©es Jiminy Cricket ‱ Honest John ‱ As I Was Sayin' to the Duchess ‱ Turn On the Old Music Box ‱ No Strings ‱ Rolling Along to Pleasure Island ‱ Three Cheers for Anything ‱ Monstro the Whale

Masakadon'est donc pas un personnage fictionnel mais bel et bien un guerrier rebelle qui sera le «fondateur» d'un petit village de pécheurs nommé Shibasaki. C'est sur ce site que naßtra Edo qui deviendra bien évidemment Tokyo en 1868. Taira no Masakado est aujourd'hui une divinité bienveillante qu'il convient toutefois de ne pas offusquer : Si le

Abdelkrim AL-KHATTABI 1882-1963, anticolonialiste et sa RĂ©publique du RifAbdelkrim, juriste, fils de notable, fut d’abord le premier journaliste marocain, enseignant et juge, et a pris les armes contre l’occupant espagnol. Avant, Abdelkrim, il y avait eu de nombreux rĂ©sistants africains El Hadji Oumar Foutiyou TALL et Maba Diakhou BA au SĂ©nĂ©gal, BĂ©hanzin au Dahomey, Samory TOURE et Alpha Yaya DIALLO en GuinĂ©e. Cependant, toutes ces rĂ©voltes ont Ă©tĂ© matĂ©es ; ce qui a conduit au triomphe du colonialisme entre 1890 et la fin de la PremiĂšre guerre mondiale. Le SĂ©nĂ©galais, Lamine SENGHOR, contemporain d’Abdelkrim, ancien tirailleur sĂ©nĂ©galais, avait thĂ©orisĂ© le colonialisme, Ă  Paris, sans lutte armĂ©e ; sa rĂ©sistance Ă©tant purement idĂ©ologique. Par consĂ©quent, bien avant les guerres d’Indochine et d’AlgĂ©rie, c’est donc bien Abdelkrim, au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, au Rif, qui a levĂ©, seul, dĂšs 1920, sans le Sultan du Maroc, l’étendard de l’indĂ©pendance contre la domination coloniale franco-espagnole. Abdelkrim est donc devenu le chef d’un mouvement de rĂ©sistance contre la France et l’Espagne au Maroc, puis l’icĂŽne des mouvements indĂ©pendantistes luttant contre le colonialisme. Quand un pays est occupĂ©, l’essentiel est de coordonner n’importe quelles forces pour Ă©vincer la prĂ©sence visible gĂȘnante» Ă©crit Pierre FONTAINE, dans Abdelkrim, origines de la guerre nord-africaine». Abdelkrim parcourt le Rif et sensibilise les populations contre l’oppression coloniale au Rif Nous devons, sauver notre prestige et Ă©viter l'esclavage Ă  notre pays» dit-il. En 1921, les Espagnols envoient une armĂ©e de 100 000 hommes commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE. Le 20 juillet 1921, Ă  la bataille d’Anoual, l'armĂ©e espagnole subit un vĂ©ritable dĂ©sastre 15 000 Ă  20 000 soldats tuĂ©s, plus de 5 000 sont faits prisonniers, toute l'artillerie lourde espagnole et un vĂ©ritable arsenal fusils et munitions tombent entre les mains des Rifains. De victoire en victoire, Abdelkrim repousse les Espagnols sur les cĂŽtes. Le gouvernement espagnol, en raison de cette crise, tombe. Pendant deux ans, il a tenu les montagnes du Rif et mis en place une vĂ©ritable RĂ©publique du Rif» de 1921 Ă  1926, vĂ©cue comme un prĂ©lude Ă  la libĂ©ration de tout le Maroc. Homme de culture et d'ouverture, celui qui qualifie l'Occident de civilisation du fer» par opposition au Maroc rural et sous-dĂ©veloppĂ©, est tout, sauf un fanatique. Abdelkrim a un projet politique faire du Rif une RĂ©publique moderne, dĂ©velopper l'Ă©conomie et l'Ă©ducation, et la faire reconnaĂźtre par la SociĂ©tĂ© des nations SDN. Il pense faire accĂ©der le Rif Ă  l'indĂ©pendance en bonne entente avec les Espagnols. Mais pour les puissances occidentales rĂ©clamant une soumission totale des colonisĂ©s, le pouvoir ne se partage pas Un petit Etat indĂ©pendant et sauvage sur la cĂŽte mĂ©ridionale de la MĂ©diterranĂ©e ne pourrait ĂȘtre que dangereux pour l’Europe» disait le gĂ©nĂ©ral PRIMO de RIVERA. Espagnols et Français, s’allient en 1926, pour vaincre Abdelkrim qui est exilĂ© Ă  la un nationaliste irrĂ©ductible, lettrĂ©, stratĂšge et organisĂ©, a secouĂ©, violemment, l’ordre colonial au siĂšcle dernier. Sa rĂ©sistance, une tentative vaine de se libĂ©rer du joug de l’étranger, est devenue le premier Ă©pisode des guerres de libĂ©ration nationale qui allaient survenir. Juste moins de 6 ans aprĂšs la RĂ©volution russe de 1917, un peu partout dans le monde, des rĂ©volutionnaires» ont eu les yeux tournĂ©s vers l’émir Abdelkrim, dont les mĂ©thodes de guĂ©rilla auront inspirĂ©, par la suite Che Guevara, Mao TsĂ©-Toung et HĂŽ Chi Minh. En effet, Abdelkrim n’a pas inventĂ© la guĂ©rilla, forme de rĂ©sistance du faible contre le puissant, mais il l’a pensĂ©e et thĂ©orisĂ©e, et un redoutable art de la guerre Ce qui se joue au Rif c’est toute la puissance coloniale de l’Europe occidentale et surtout le destin de l’Empire africain de la France» dira le MarĂ©chal Hubert LYAUTEY. En effet, le mouvement d’Abdelkrim retentit jusqu’en Bolivie, en Inde, en Chine et mĂȘme au Mexique, et donne des idĂ©es aux rĂ©volutionnaires et indĂ©pendantistes du Tiers-Monde. Des mouvements nationalistes et indĂ©pendantistes naĂźtront en Tunisie et en AlgĂ©rie. L’Espagne, ayant dĂ©jĂ  perdu Cuba et les Philippines, et se sentant concurrencĂ©e par la France, est tentĂ©e d’abandonner la rĂ©gion aux rebelles. La guerre du Rif est Ă©galement le premier entraĂźnement des forces antirĂ©publicaines en Europe, et en particulier, l’apprentissage du fascisme pour le gĂ©nĂ©ral Francisco FRANCO 1892-1975 en Espagne et Philippe PETAIN 1856-1951, pour la France. La RĂ©publique du Rif met en lumiĂšre des intĂ©rĂȘts concurrents et convergents des diffĂ©rentes puissantes occidentales, une stratĂ©gie perverse Abdelkrim met tout le systĂšme en danger ; c’est pour cela que les alliances presque contre nature», qui vont se constituer sont fondĂ©es sur l’idĂ©e que peu importe qui contrĂŽle le Rif, pourvu que cela ne soit pas un Marocain, mĂȘme Rifain !» Ă©crit Bruno ETIENNE dans la prĂ©face Abdelkrim, une Ă©popĂ©e d’or et de sang». La guerre du Rif entre 1917 et 1923 a provoquĂ© 13 crises ministĂ©rielles en Espagne. En 1923, le gĂ©nĂ©ral Miguel PRIMO de RIVERA suspend la Constitution espagnole et en 1931, le roi Alphonse XIII abdiquera. Ce sont les prĂ©mices du fascisme et la guerre civile en Espagne. En France, le marĂ©chal Hubert LYAUTEY 1854-1934 demande l’élimination d’Abdelkrim. Au cours de la Grande guerre, nos ennemis Ă©taient intĂ©ressĂ©s Ă  nous crĂ©er les pires difficultĂ©s» Ă©crit J. ROGER-MATHIEU. Le gouvernement français mit fin au proconsulat de LYAUTEY ; ce qui contribua Ă  provoquer, entre communistes et socialistes, la dislocation des Blocs de Gauche. En effet, la France redoute la contagion anticoloniale, la victoire totale d’Abdelkrim aurait changĂ© le cours de l’histoire d’un pays colonisĂ© depuis peu. En France, les conservateurs mĂšnent une campagne d’une violence inouĂŻe contre Abdelkrim, considĂ©rĂ© comme un dangereux islamiste et un communiste. Charles MAURRAS demande de ne pas tenir compte de la Convention de GenĂšve et de gazer les Rifains. Pour l’extrĂȘme-droite, on ne nĂ©gocie pas avec les insurgĂ©s, on les Ă©crase. Plus que les intĂ©rĂȘts français, c’est la civilisation occidentale» qui est menacĂ©e. Abdelkrim, soutenu par ses coreligionnaires musulmans et par l’Internationale communiste, est prĂ©sentĂ© comme l’enfant monstrueux de deux fanatismes. Les journaux rivalisent dans les descriptions des atrocitĂ©s de ces indigĂšnes» retournĂ©s Ă  l’état sauvage. Pour les milieux colonialistes, la guerre du Rif est censĂ©e ĂȘtre une action de rĂ©tablissement de l’ordre». Il ne s’agirait pas d’une guerre coloniale pour s’accaparer du sous-sol des montagnes du Rif censĂ©s ĂȘtre riche en minerai, mais d’une bataille entre races, d’une guerre contre l’Islam Il fallait faire triompher l’Europe contre l’Afrique et le Christ, contre Mahomet» dit le marĂ©chal LYAUTEY. Il s’agit d’une lutte de l’Europe civilisĂ©e contre une tentative de l’Orient» dira Paul PAINLEVE 1863-1933, prĂ©sident du Conseil. La France de l’époque est dirigĂ©e, depuis le 11 mai 1924, pourtant de gauche, de tendance colonialiste, avec Gaston DOUMERGUE 1863-1937, en prĂ©sident radical-socialiste de 1924 Ă  1931. Le MarĂ©chal LYAUTEY, pour des raisons de santĂ© et jugĂ© proche des Marocains, retourne en France, le 10 octobre 1925. Cependant, au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, l’Occident connaĂźt une formidable effervescence d’idĂ©es et d’idĂ©aux, en rĂ©action contre le fait colonial Ă  son apogĂ©e. Aussi, des intellectuels de gauche s’engagent Ă  dĂ©truire ce systĂšme oppressif qui exploite et asservit l’homme africain. C’est dans ce contexte que seuls, les communistes naissant, ayant rompu avec les Socialistes depuis le CongrĂšs de Tours de 1920, soutiennent Abdelkrim, Ă  travers un tĂ©lĂ©gramme de 1924 de Pierre SEMARD 1887-1942, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du et Jacques DORIOT 1898-1945, responsable des jeunesses communistes. Un comitĂ© d’action est mis en place sous la direction de Maurice THOREZ 1900-1964. Des intellectuels Louis Aragon, AndrĂ© Breton, Robert Desnos, Paul Éluard, lancent, Ă  l’appel de Henri BARBUSSE 1873-1935, une tribune dans le journal l’HumanitĂ© du 2 juillet 1925. Une grĂšve gĂ©nĂ©rale est dĂ©crĂ©tĂ©e le 12 octobre 1925. Les surrĂ©alistes AndrĂ© BRETON, Louis ARAGON, Raymond QUENEAU, horrifiĂ©s par la PremiĂšre guerre mondiale, se sont dressĂ©s contre les visĂ©es coloniales contre le Rif Pas un sou, pas une goutte de sang pour le Rif» ou encore Hissez le drapeau rouge, n’embarquez pas de cadavres en sursis pour la terre africaine». Pour Louis ARAGON 1897-1982 Abdelkrim fut l’idĂ©al qui berça notre jeunesse».Le passĂ© devrait instruire le prĂ©sent. L’action de rĂ©sistance d’Abdelkrim reste en effet, d’une trĂšs grande actualitĂ©, 60 ans aprĂšs les indĂ©pendances, l’esprit colonialiste et esclavagiste restent plus que jamais vivace. Abdelkrim, nĂ© dans un pays tiraillĂ© entre plusieurs tribus, au dĂ©but sans armes, sans guerriers aguerris, a rĂ©sistĂ©, vaillamment Ă  deux puissances coloniales Depuis des siĂšcles, le MĂ©tropolitain a oubliĂ©, ou n’a pas tenu compte, que, s’il s’élevait chaque fois un peu plus, le niveau matĂ©riel et moral de l’indigĂšne, celui-ci, dans sa simplicitĂ©, Ă©voluait» Ă©crit Jean RENAUD. Cela atteste donc, pour les pays africains luttant de nos jours contre des rĂ©gimes prĂ©historiques et monarchiques, que la politique reste, essentiellement, une question de volontĂ©. Si l’on veut, on peut . C’est lĂ©gitime de se remĂ©morer de l’action hĂ©roĂŻque d’Abdelkrim, afin de combattre l’amnĂ©sie et rallumer la flamme de la lutte contre toutes les forces de domination ou d’oppression. En effet, Abdelkrim a Ă©tĂ© un jalon important de toute une gĂ©nĂ©alogie militante dont il faudrait perpĂ©tuer le combat. Si la guerre du Rif est aujourd’hui un peu oubliĂ©e, elle a Ă©tĂ©, pour deux gĂ©nĂ©rations nouvelles, un moment marquant, au point d’avoir Ă©tĂ© qualifiĂ©e par le grand historien Charles-AndrĂ© JULIEN de plus difficile guerre coloniale qu’ait faite la France» avant la dĂ©colonisation. La France et l’Espagne, ont dĂ» se coaliser et aligner prĂšs de 500 000 hommes. Le marĂ©chal Hubert LYAUTEY, considĂ©rĂ© comme mou» est assistĂ© de 42 gĂ©nĂ©raux, dont le gĂ©nĂ©ral Philippe PETAIN, ainsi que dix escadrilles aĂ©rienne pour venir Ă  bout du Rif. En effet, la Guerre du Rif ne fut rĂ©primĂ©e qu'Ă  l'aide des troupes françaises et en particulier de l'aviation et des armes chimiques le gaz hypĂ©rite» ou gaz moutarde». Le Rif a Ă©tĂ© une guerre particuliĂšrement meurtriĂšre De toutes les entreprises coloniales, elle est celle qui aura coĂ»tĂ© le plus cher en hommes et en argent» Ă©crit en 1927, Victor littĂ©rature abondante, notamment en espagnol, en portugais et en arabe, dont je n’ai pas pu prendre connaissance, est consacrĂ©e Ă  la guerre du Rif . Un agent secret français de 1924 Ă  1926, LĂ©on GABRIELLI 1877-1950 a produit ses mĂ©moires sur le Rif. Abdelkrim y est dĂ©crit comme commandeur des croyants et chef d’une RĂ©publique Personnellement, je n’ai aucune ambition, je n’aspire ni au Sultanat, ni au pouvoir absolu. Si je suis une gĂȘne, je suis prĂȘt Ă  disparaĂźtre pour laisser ma place Ă  un autre» rapporte-t-il un propos d’Abdelkrim. Jacques LADREIT de LACHARRIERE 1881-1958, qui a sans doute consultĂ© les archives secrĂštes françaises, est le premier Ă  avoir Ă©crit sur le Rif, un ouvrage rigoureux et documentĂ©. En dĂ©pit d’un point de vue colonial, il dresse un portrait intĂ©ressant d’Abdelkrim qualifiĂ© de moderniste». Walter Burton HARRIS 1866-1933, un correspondant du Times au Maroc, a Ă©crit en 1927, France, Spain and the Rif».Cependant, l’action d’Abdelkrim demeure encore enfouie sous le tapis de l’oubli en raison de la puissante propagande coloniale, voulant camoufler sa retentissante dĂ©faite au dĂ©but du siĂšcle dernier Peu d’hommes politiques ont laissĂ©, dans l’histoire de leur Ă©poque, une trace aussi fulgurante que celle de Mohamed Ben Abdelkrim dit Abdelkrim, ou encore l’Emir, et ont Ă©tĂ©, par la suite, autant volontairement occultĂ©s. Un homme Ă©tonnamment en phase avec son Ă©poque. Un homme dont la stratĂ©gie guerriĂšre a Ă©branlĂ© le systĂšme colonial alors Ă  son apogĂ©e et dont la prescience politique de rĂ©formateur a jetĂ© les bases d’un Etat prĂ©-moderne et rĂ©volutionnaire pour son temps et ses moyens» Ă©crit Zakya DAOUD dans Abdelkrim, une Ă©popĂ©e d’or et de sang». La guerre, en dĂ©pit de cette masse de documents, pose une question essentielle comment interprĂ©ter cet Ă©vĂ©nement majeur. Dans son obsession identitaire et de hiĂ©rarchisation des cultures, ne datant pas de nos jours, le colonisateur l’a prĂ©sentĂ©e comme le conducteur de la guerre sainte contre l’Occident Sorte de VercingĂ©torix berbĂšre, il Abdelkrim a d’abord personnifiĂ©, au milieu des siens la rĂ©sistance contre l’envahisseur chrĂ©tien, devenant en mĂȘme temps, par la contagion de l’exemple, le symbole de la vieille BerbĂ©rie anarchique hostile Ă  la formation historique de l’empire chĂ©rifien» Ă©crit Robert MONTAGNE. En fait, et en dĂ©pit des calomnies, Abdelkrim, un nationaliste et partisan de l’unitĂ© africaine, tout en plaidant pour la renaissance de la culture islamique, admirait, tout autant, le progrĂšs europĂ©en moderne sur le plan matĂ©riel et culturel. Abdelkrim Ă©tait un penseur rĂ©formiste, loin de vouloir mettre en place un Califat islamique, mais adaptĂ© Ă  un Etat rĂ©publicain Ă  l’europĂ©enne. Abdelkrim s’est lui-mĂȘme dĂ©fini, comme un hĂ©ritage multiculturel Je suis de race berbĂšre et j'ignore Ă  quel point vous nous sous-estimez mais j'affirme cependant que les berbĂšres sont des gens avancĂ©s, qui ont hĂ©ritĂ© de nombreuses civilisations. Vous ignorez par exemple qu'en tant que berbĂšre, je suis d'origine juive. Mes ancĂȘtres sont ensuite devenus chrĂ©tiens, puis musulmans. Maintenant nous parlons l'arabe, langue du Coran, nous nous entendons en berbĂšre, langue de nos aĂŻeux mais nous conversons aussi en français, langue de notre pays asservi» dit-il dans un entretien avec un journal Ă©gyptien, Aker Saa» de 1952. Abdelkrim est un berbĂšre europĂ©anisĂ© en surface, qui fit ses Ă©tudes occidentales Ă  Melilla. C’est un financier consommĂ© et c’est de bonne guerre les calomnies des Occidentaux Ă  son Ă©gard le qualifiant de barbare». Abdelkrim, un esprit libre, a voulu rĂ©unifier diverses tribus Quand un peuple, Ă©pris d’indĂ©pendance, habituĂ© Ă  l’insurrection et entraĂźnĂ© aux razzias, a conscience de son Ă©parpillement et de sa mobilitĂ© qui lui permettent de faire longtemps Ă©checs aux armĂ©es modernes ; il peut, s’il y voit des avantages, tolĂ©rer des amateurs, mais il se rĂ©volte contre les huissiers» Ă©crit ROGER-MATHIEU. Le colonialisme ne tolĂ©rait pas les rebelles La hantise d’Abdelkrim obsĂ©dait l’opinion. Le Rif semblait s’incarner dans une seule silhouette. Il ne s’agissait plus que de capturer le Seigneur de la guerre paysanne» Ă©crit Victor rĂ©volte d’Abdelkrim en rĂ©alitĂ©, a secouĂ© le monde occidental, tout autant que les Etats musulmans de l’époque et a mis en lumiĂšre, les lignes de fracture du monde arabe aprĂšs la dislocation de l’Empire ottoman. Moustapha KEMAL 1881-1938 voulant mettre en place une RĂ©publique et des rĂ©formes dont le droit de vote des femmes, dans un pays musulman. L’ensemble musulman est donc fracturĂ© par un autre partage annonciateur, entre les rĂ©sistances tribales ou rurales et les monarchies arabes. Dans ses mĂ©moires recueillis par un correspondant de guerre du Matin», J ROGER-MATHIEU, publiĂ©s en 1927 on y dĂ©crypte cette pensĂ©e conciliant l’Islam et la modernitĂ© et ses confessions sincĂšres» Ă  bord du bateau, l’Abda», le conduisant en exil, Ă  la RĂ©union. La sincĂ©ritĂ© de ces mĂ©moires attribuĂ©s Ă  Abdelkrim a Ă©tĂ© mise en doute, par certains chercheurs, notamment les auteurs espagnols estimant que ce texte est dĂ©favorable Ă  leur pays. Cependant, ROGER-MATHIEU, dont la rhĂ©torique, dans l’introduction, celle du colonialisme français, semble avoir laissĂ© une grande libertĂ© d’expression Ă  Abdelkrim, qui comprenait le français, sans le parler. Abdelkrim a Ă©tĂ© assistĂ© par son frĂšre, lors des entretiens et la transcription des rĂ©ponses en arabe. Il faut reconnaĂźtre que nous y trouvons des donnĂ©es historiques qui, soumises Ă  vĂ©rifications historiques, sont dignes de foi» Ă©crit Mohamed TAHTAH. C’est donc un document historique, mĂȘme s’il faut l’accueillir avec une distance critique, notamment dans sa deuxiĂšme partie. On y entend, de façon claire, la voix d’Abdelkrim qui se sentait investi d’une politique africaine» en vue de protĂ©ger nos nationaux dans le Maghreb» et de rĂ©agir contre l’anarchie». Il existe deux autres mĂ©moires d’Abdelkrim. Abdelkrim a rĂ©digĂ© d’autres mĂ©moires, pendant son exil, de 1926 Ă  1947, Ă  la RĂ©union. Germain AYACHE mes a consultĂ©s, mais Ă  l’époque il n’existait que des bribes de ces seconds mĂ©moires d’une soixantaine de pages. En 2017, Ă  Rabat ont Ă©tĂ© publiĂ©s les mĂ©moires complets de 173 pages en arabe et en français, mais peu accessibles. Abdelkrim aurait Ă©crit d’autres mĂ©moires pendant son sĂ©jour en Egypte de 1947 Ă  1963, mais personne ne peut en administrer la preuve irrĂ©futable. Le beau-frĂšre d’Abdelkrim, son ministre des affaires Ă©trangĂšres et confident, Muhammad ARZQAN, a produit des mĂ©moires, inĂ©dits, en arabe. Un texte donc peu accessible. Au moment oĂč Ahmad SRIJ a recueilli le tĂ©moignage de Muhammad ARZAQAN, celui-ci, en rĂ©sidence surveillĂ©e, n’était pas libre de s’exprimer. Ce document comporte un intĂ©rĂȘt sur l’origine de la famille d’Abdelkrim, cependant, la chronologie est chaotique, et Ă  bien des Ă©gards, il s’agit d’une biographie, largement romancĂ©e Les hommes, surtout les nationalistes de tous les pays, prĂ©fĂšrent bien souvent une histoire plus fausse que la vraie pour survivre ensemble» Ă©crit Bruno ETIENNE. Toutefois, Germain AYACHE, un chercheur marocain, a exploitĂ© dans sa thĂšse, en 1981 Les origines de la guerre du Rif», les mĂ©moires d’AZARQAN. Germain AYACHE a pu dĂ©montrer que la sociĂ©tĂ© rifaine n’était pas sauvage», anarchique et insoumise Ă  l’autoritĂ© du Sultan du Maroc, comme le prĂ©tendait la propagande coloniale. Les relations ne sont dĂ©tĂ©riorĂ©es qu’au moment oĂč le Maroc avait perdu sa souverainetĂ© et que le colonisateur voulait rĂ©duire au silence la rĂ©bellion des Rifains. Germain AYACHE, fidĂšle Ă  l’orientation du Grand Maroc de son pays, dĂ©peint Abdelkrim, un hĂ©ros, comme un pro-espagnol» et la rĂ©sistance rifaine ne serait qu’un Ă©piphĂ©nomĂšne de la rĂ©sistance marocaine, un haut fait national marocain Les Rifains n’étaient pas que des Rifains. Ils Ă©taient des Marocains. Ils avaient la mission sĂ©culaire de dĂ©fendre les cĂŽtes contre les invasions des ChrĂ©tiens» Ă©crit-il. Qui Ă©tait Abdelkrim ?De son nom complet Mohamed ben Abdelkrim AL-KHATTABI, est nĂ© vers 1882 Ă  Ajdir, prĂšs d’Al-Hoceima, au Maroc et dĂ©cĂ©dĂ© le 6 fĂ©vrier 1963 au Caire en Égypte, de son nom complet Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi. Il est descendant direct de SI Mohammed Ben Abd-El-Krim, originaire du Hedjaz, de Yambo, sur les bords de la Mer Rouge. Sa famille est venue s’établir au Maroc vers l’An 900, entre la Baie d’Alhucemas et Targuirt. Il n’est ni descendant du ProphĂšte Mohamet, ni arabe, mais un BerbĂšre qui appartient Ă  la tribu des BĂ©ni Ouriaghel, unie, forte et clairvoyante, et ayant donc une ascendance sur les autres tribus Ă©parses. Le Rif oriental est un peuple de 3 millions d’habitants, 18 tribus berbĂšres sĂ©dentaires, vivant sur un territoire long de 300 km et large entre 50 Ă  80 km. Abdelkrim est trĂšs attachĂ© Ă  l’histoire et la libertĂ© de son peuple, qui a pendant longtemps refusĂ© de se plier Ă  l’autoritĂ© du Sultan du Maroc. Le Rif, appelĂ© par les PhĂ©niciens Agrath», pour les Romains Ad Ripam», pour les Arabes, Er Rif», dĂ©signe, sous ce nom, la rĂ©gion limitĂ©e au Nord par la MĂ©diterranĂ©e, Ă  l’Ouest par le massif des DjĂ©bala, et au Sud par une chaĂźne montagneuse, dite du Rif. En effet, le colonisateur fait dĂ©marrer l’histoire de son pays avec les occupations espagnoles et françaises. Pourtant, l’Histoire indique le contraire ; ce sont les Africains qui avaient d’abord occupĂ© l’Andalousie. En effet, Ă  la fin du XIĂšme, les Almoravides, venus de l’Adrar, avaient fondĂ© un royaume Ă©phĂ©mĂšre qui s’étendait de la Mauritanie Ă  l’Andalousie, avec pour capitale Marrakech. Les Almohades, originaires de l’Atlas, renversent les Almoravides, et s’installent eux aussi en Andalousie et infligent une sĂ©vĂšre dĂ©faite au roi Alphonse VIII de Castille et de TolĂšde 1155-1214, en 1195, Ă  Alarcos. Tous les Etats chrĂ©tiens d’Europe, sentant la menace africaine, s’unissent pour battre le Calife abbasside de Bagdad, Abdou Al Abbas AN-NASIR 1158-1225, en 1212, Ă  la bataille de Las Navas Tolosa. Bien que la prĂ©sence des Espagnols soit ancienne au Rif, elle Ă©tait limitĂ©e aux enclaves des villes de Ceuta, prise en 1305 et Melilla en 1497, et n’avait donc aucune prise sur l’intĂ©rieur du Rif. Ces possessions espagnoles ont Ă©tĂ© pendant longtemps contestĂ©es par le Portugal, mais aussi par le Maroc, les Espagnols ayant Ă©tĂ© dĂ©logĂ©s de la Marmora en 1861 et de Larache en 1689. Auparavant, le Sultan Moulay Ismail BEN CHERIF 1645-1727 a assiĂ©gĂ© Ceuta, pendant 30 ans, sans succĂšs. En 1804, une rĂ©volte dans le Rif, menace gravement Ceuta. En 1871 et en 1893, les Rifains encerclent et attaquent, sans succĂšs, Melilla ; un traitĂ© du 5 mars 1894 sera conclu avec les Marocains. Ils se rĂ©voltent Ă©galement en 1909. C’est la guerre hispano-marocaine de 1859-60 qui marque le dĂ©but, non pas de la colonisation espagnole, mais de sa rĂ©elle prĂ©sence Ă©conomique. A la confĂ©rence d’AlgĂ©siras Espagne, la France qui avait des visĂ©es sur le Maroc, un Etat jamais colonisĂ©, lui consent une libertĂ© Ă©conomique sans aucune inĂ©galité». Cependant, la France met sous tutelle le Maroc, un Etat encore indĂ©pendant, Ă  travers le droit de venir en aide au Sultan dans l’organisation de la police». La Banque d’Etat du Maroc est Ă©galement sous tutelle des puissances occidentales Allemagne, Espagne et Angleterre. En raison de troubles internes, le gĂ©nĂ©ral LYAUTEY occupe Oujda le 29 mars 1907. Il faudra attendre l’annĂ©e 1912 par 2 traitĂ©s Franco-marocain du 30 mars et franco-espagnol du 27 novembre pour que le Maroc soit partagĂ© en deux protectorats, l'essentiel du Rif revenant aux Espagnols, une terre montagneuse, jugĂ©e presque infranchissable et hostile aux Ă©trangers. Si l’Espagne est restĂ©e retranchĂ©e dans Ceuta et Melilla, la France entrepris de soumettre le Maroc Ă  un rĂ©gime, non pas de protectorat, mais de colonisation, de fait. Les tribus du Rif, sans sultan du Maroc, essayĂšrent de combler ce vide, en se remettant Ă  l’autoritĂ© de la famille AL-KHATTABI. Le Maroc sera indĂ©pendant le 2 mars 1956. Le 14 novembre 1975 l’Espagne rendra le Sahara espagnol au Maroc. Or, LĂ©on L’Africain ou Hassan AL-WAZZAN 1496-1548, historien, gĂ©ographe et philologue, avait dĂ©jĂ  dĂ©crit le Rif au XVIĂšme siĂšcle Les GumĂ©ras font semblablement leur demeurance aux monts de la Mauritanie, c’est-Ă -dire aux monts regardant la mer MĂ©diterranĂ©e, tenant et occupant toute la riviĂšre qui s’appelle Rif» Ă©crit-il dans De l’Afrique contenant la description de ce pays». Abdelkrim AL-KHATTABI dit Si Zian 1860-1920, son pĂšre, un jurisconsulte a Ă©tĂ© nommĂ© Cadi, par le sultan du Maroc, Moulay Al-HASSAN, le 10 juin 1879. La famille AL-KHATTABI respectait l’autoritĂ© du Maghzen, du Sultan du Maroc, aussi longtemps que ses tribus seront libres. Jouissant d’un prestige incontestable, en raison de sa droiture, de sa sagesse et de son amĂ©nitĂ©, il avait eu deux fils M’hammed 1872-1967 et Abdelkrim, qui passent leur jeunesse chez leur oncle, Abdelsalam AL-KHATTABI Ă  Ajdir. Abdelkrim se rend, par la suite, Ă  TĂ©touan et Ă  FĂšs aux universitĂ©s de Attacine et Saffarine, pour prĂ©parer l’entrĂ©e Ă  la grande universitĂ© de Karaouine, pour le droit islamique. Abdelkrim Ă©tudie le droit espagnol Ă  l’universitĂ© de Salamanque, en Espagne. Ma jeunesse est semblable Ă  celle de mon frĂšre. J’ai commencĂ© mes Ă©tudes auprĂšs de mon pĂšre ; puis, je me suis rendu Ă  TĂ©touan et Ă  Melilla. A la fin de mes Ă©tudes primaires, nous sommes dĂ©signĂ©s comme titulaires d’une bourse du gouvernement pour aller continuer Ă  Mogador, nos Ă©tudes, dans une Ă©cole normale, oĂč je devins professeur au bout de deux ans» Ă©crit Abdelkrim dans ses mĂ©moires. AprĂšs le baccalaurĂ©at, il regagne Madrid, pour prĂ©parer son admission Ă  l’école des Mines. Durant son sĂ©jour en Espagne, Abdelkrim a rencontrĂ© de hautes personnalitĂ©s politiques, dont le Sous-secrĂ©taire d’Etat des affaires du Maroc, ainsi que le Roi d’Espagne qui voulait l’inciter Ă  une politique de collaboration avec son pays. Cependant, Abdelkrim jugera que les conceptions des hommes politiques espagnols Ă©taient radicalement incompatibles, avec les principes de son pĂšre, qui voulait, pour le Rif, non seulement la prospĂ©ritĂ©, mais aussi la libertĂ©, et son d’une intelligence vive et souple, Abdelkrim a Ă©tĂ© nommĂ© professeur et traducteur dans une Ă©cole indigĂšne Ă  Melilla, aprĂšs trois annĂ©es de professorat, il fut nommĂ© Cadi, juge musulman, Ă  Melilla. Entre 1906 et 1915 il fut journaliste au quotidien de Melilla, El Telegrama del Rif», section langue arabe, oĂč il prĂ©conisaient la laĂŻcitĂ© et la coopĂ©ration avec les occidentaux afin de libĂ©rer la Oumma de l’ignorance et du sous-dĂ©veloppement. Abdelkrim rendait des visites frĂ©quentes Ă  son pĂšre, un partisan de l’unitĂ© africaine» prĂ©cise-t-il. Son pĂšre Ă©tait chef politique et chef de guerre J’étais entraĂźnĂ© au baroud », au jeu du fusil et de la poudre» dit Abdelkrim, dans ses mĂ©moires. Au retour, Ă  son village, son pĂšre l’initie Ă  la politique et lui confie une mission qui consistait Ă  renseigner le Maghzen sur la politique et sur les intentions de l’ensemble du Rif, Ă  son Ă©gard. Son pĂšre envisageait un regroupement dans le Rif, composĂ© de 18 tribus et 3 millions d’ñmes, de toutes les forces indigĂšnes, pour battre Jilali Ben DRISS, alias Rogui Bou Hamara 1860-1909, infĂ©odĂ© au Sultan du Maroc Les luttes intestines dans les villages y sont si constantes, si implacables, que nul n’ose construire sa maison prĂšs de celle du voisin, si bien que chaque regroupement humain se compose de fermes isolĂ©es, jalousement entourĂ©es de figuiers de Barbarie. L’anarchie est telle qu’il y a vingt ans, de vĂ©ritables guerres d’extermination se livraient entre les clans rivaux» Ă©crit Hubert MONTAGNE. Tribus batailleuses et grandes pillardes, elles savaient aussi s’unir devant un grave danger venant de l’extĂ©rieur. Abdelkrim, un homme lettrĂ© et en raison de sa science religieuse, avait suffisamment de prestige pour circuler dans ce monde de chaos et nĂ©gocier avec les diffĂ©rentes tribus. Son pĂšre, suite Ă  cette mission, obtint l’alliance de tous les chefs rifains. A cette Ă©poque, le Maroc Ă©tait en proie aux pires dissensions, Moulay Hafid venait de battre son frĂšre Abdel-El-Aziz. Son pĂšre s’allia donc avec Moulay Hafid pour battre Bou Hamara au Rif. Il mourra dans des conditions atroces Ă  1915, alors qu’il est Cadi, les Espagnols emprisonnent Abdelkrim, Ă  la demande du marĂ©chal Hubert LYAUTEY en raison de relation que j’avais entretenues avec un certain Francisco Farle, un individu d’origine allemande, habitant Ă  Melilla» dit Abdelkrim. C’est en effet, Ă  ce moment que l’Espagne entre dans la danse. L’Allemagne, dans un jeu trouble, incitait les Marocains Ă  l’indĂ©pendance Tout Ă©tait confus, au dĂ©but de la Grande guerre. La propagande contre la France Ă©tait active et hostile. L’Allemagne flattait les ambitions nationales et locales» Ă©crit Abdelkrim. En effet, en 1944, Francisco FARLE lui avait promis des armes et de l’argent, s’il se rĂ©voltait contre le Maroc Le rĂȘve de l’affranchissement de l’étranger se dressait devant moi» Ă©crit Abdelkrim dans ses mĂ©moires. Abdelkrim ne voulait pas se lancer dans une guerre contre le Maroc, mais voulait seulement l’indĂ©pendance du Rif Nous n’en voulons qu’à l’Espagne. Elle n’a pas su nous comprendre ; elle a rĂ©voltĂ© tous nos sentiments» disait Abdelkrim. Homme fier et Ă©nergique ne supportant pas les injures et les vexations, il tente de s’évader et se casse la jambe. Il sera libĂ©rĂ© aprĂšs 11 mois de dĂ©tention ; les Espagnols voulaient l’armer contre la France, ce qu’il l’incarcĂ©ration d’Abdelkrim, son pĂšre avait entretenu, tout de mĂȘme, des relations normales avec les Espagnols, jusqu’au moment ils voulaient Ă©tablir au Rif un rĂ©gime de protectorat, une sorte de colonie dĂ©guisĂ©e c’est faire preuve d’une Ă©trange mĂ©connaissance de l’ñme musulmane, et particuliĂšrement rifaine, que de croire qu’on peut triompher par le mensonge et la calomnie» dit Abdelkrim. Entre 1912 et 1920, son pĂšre voulait rester neutre, mais la persĂ©cution des Espagnols s’accentuait sur le Rif Il n’existe pas assez de mots forts pour qualifier leur cruautĂ©, sans exemple, Ă  l’égard de nos populations» Ă©crit Abdelkrim. L’Espagne a essayĂ© de sĂ©duire la famille KHATTABI, en 1920, en proposant de rĂ©intĂ©grer Abdelkrim dans ses fonctions d’enseignants et d’octroyer une bourse Ă  son grand-frĂšre pour Madrid Mes fils ne retourneront vers vous que si l’Espagne est dĂ©cidĂ©e Ă  collaborer, rĂ©ellement, avec nous» dit son pĂšre. Un agent secret est alors envoyĂ© par l’Espagne, pour surveiller la famille AL-KHATTABI. Une campagne de calomnies, propagande et de discrĂ©dit est engagĂ©e Ă  l’encontre des AL-KHATTABI, prĂ©sentĂ©s comme des ennemis» de l’Espagne. En riposte, le pĂšre d’Abdelkrim organise, non pas une action violente, mais pacifique et politique de rĂ©sistance Ă  l’occupant espagnol. Son pĂšre tombe malade, et meurt dans des conditions suspectes, probablement empoisonnĂ©. Avant de mourir, le pĂšre d’Abdelkrim recommanda Ă  ses enfants de ne pas laisser asservir, honteusement» le Rif, et si cette mission se rĂ©vĂ©lait impossible, de se mettre sous la protection de la France, un pays juste et humain». La mort du pĂšre d’Abdelkrim n’a pas de rĂ©volte, mais un dĂ©bat, dans les diffĂ©rentes tribus, sur la stratĂ©gie Ă  adopter Si vous ne pouvez pas dĂ©fendre le Rif ; si vous ne pouvez pas en faire un pays libre et fortement organisĂ©, Ă©vacuez-le» dit Mohammed TAHAN, un notable. A cette Ă©poque, Abdelkrim voulait Ă©viter la guerre Ă  son peuple ; il recherchait une solution nĂ©gociĂ©e avec l’Espagne Nous dĂ©cidions d’écrire aux Espagnols pour les conjurer de renoncer Ă  cette politique belliqueuse, et d’organiser, avec notre collaboration loyale, un rĂ©gime profitable Ă  leur pays, comme au nĂŽtre» dit Abdelkrim. Cependant, l’Espagne ne jugeait pas nĂ©cessaire de nĂ©gocier avec des tribus jugĂ©es arriĂ©rĂ©es, divisĂ©es et faibles. En raison de cette dĂ©marche modĂ©rĂ©e de Abdelkrim Ă  l’égard des Espagnols, sa famille est considĂ©rĂ©e par les nationalistes rifains, comme suspecte, vendue» aux espagnols. A l’époque, Abdelkrim n’avait ni armes, ni argent, ni armĂ©e fiable et disciplinĂ©e, mais il connaissait son pays et a engagĂ© une guĂ©rilla contre les Espagnols Les Rifains avaient un avantage important sur leurs adversaires ils combattaient dans leur pays qu’ils Ă©taient seuls Ă  connaĂźtre dans ses moindres mĂ©andres ; ils avaient repĂ©rĂ© les passages, les endroits propices pour engager la lutte. Ils savaient que, lorsque dans certaines parties de leurs montagnes le combat au fusil n’était pas efficace, il Ă©tait prĂ©fĂ©rable de recourir Ă  une avalanche de rochers qui, bien prĂ©parĂ©e, offrait le double avantage d’obstruer les dĂ©filĂ©s tout en dĂ©cimant l’adversaire» Ă©crit Pierre FONTAINE. C’est Ă  ce moment que le gĂ©nĂ©ral Manuel SYLVESTRE, un militaire trĂšs brave, mais dĂ©pourvu de tout sens politique, dĂ©cide d’attaquer le KelatĂšs et Porto-Nuevo, pour chasser Abdelkrim de son pays. Pourtant, Abdelkrim refuse l’offre d’Etchevarieta, de 20 000 pesetas, pour attaquer le Maroc. Le nationaliste rifain a toujours rejetĂ© la cupiditĂ© et le mensonge. Les Espagnols occupent alors Dar-Abara, en pays Tensamane ; ce qui donna l’occasion Ă  Abdelkrim d’engager son premier combat de rĂ©sistance d’envergure. La partie Ă©tait pourtant risquĂ©e Je disposais, Ă  cette heure, de 300 guerriers. Je reviens me mettre Ă  leur tĂȘte. Et malgrĂ© une pauvretĂ© en munitions, je dĂ©clenchais la contre-attaque. AprĂšs un combat des plus durs, ma troupe rĂ©occupa Dar-Abara» Ă©crit Abdelkrim. Au cours de cette bataille, l’Espagne a perdu 400 soldats, dont 2 capitaines et 4 lieutenants et surtout un lot important d’armes. 9 morts rifains. Abdelkrim vient de gagner son premier galon de chef de guerre c’est un mĂ©tier facile que de commander devant l’ennemi. Il suffit du bon sens et de la dĂ©cision» dit-il. Abdelkrim saisit cette nouvelle gloire pour renforcer l’unitĂ© du bloc rifain, ainsi que ses positions acquises, tout en s’abstenant de toute contre-attaque. A Sidi-Boyane, le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE y laisse 317 morts ainsi que des armes, contre 17 Rifains. Les canons sont mis en a eu vent que le ravitaillement des Espagnols est dĂ©fectueux ; il dĂ©cide en consĂ©quence de couper leurs communications avec Tizi Aza, leur base. Le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE dĂ©cide alors de contre-attaquer et Ă  chaque fois, Abdelkrim rĂ©colte un important butin en armes et munitions, dont 15 canons. Le gĂ©nĂ©ral SYLVESTRE donne alors l’ordre d’évacuer L’armĂ©e espagnole battait en retraite, littĂ©ralement, affolĂ©e, dans le dĂ©sarroi si complet que nos guerriers eux-mĂȘmes avaient de la peine, en progressant si rapidement, Ă  croire Ă  la rĂ©alitĂ© de leur victoire, Ă  la catastrophe oĂč sombrait l’ennemi» dit Abdelkrim. Plus de 100 postes militaires, tombĂšrent aux mains des rifains. Le bilan est lourd pour les Espagnols 200 canons, 20 000 fusils, des obus, des milliers de cartouches, des vivres, des mĂ©dicaments, 700 prisonniers, 15 000 morts et blessĂ©s espagnols, dont le gĂ©nĂ©ral MORALES. Abdelkrim qui avait de l’estime pour ce gĂ©nĂ©ral, fit transporter son corps Ă  Melilla. A Mont-Arruit, le gĂ©nĂ©ral NAVARRO et 2 colonels furent prisonniers. Estimant que son organisation militaire Ă©tait encore embryonnaire, Abdelkrim s’arrĂȘta aux portes de Melilla, il voulait Ă©viter des complications diplomatiques». Abdelkrim a regrettĂ© cette dĂ©cision qu’il a considĂ©rĂ©e comme une grosse erreur J’ai manquĂ©, ces jours-lĂ , de clairvoyance politique nĂ©cessaire» 1921, comme une retombĂ©e inattendue de leurs efforts pour dĂ©truire la puissance de Raisuni, un brigand local, les troupes espagnoles approchent des secteurs inoccupĂ©s du Rif. Abdelkrim envoie Ă  leur gĂ©nĂ©ral Manuel FernĂĄndez SILVESTRE Y PANTIGA 1871- 22 juillet 1921 un avertissement s’ils franchissent le fleuve Amekran, il le considĂ©rerait comme un acte de guerre. FernĂĄndez Silvestre aurait ri en prenant connaissance du message. Le gĂ©nĂ©ral installe un poste militaire sur le fleuve Ă  AbarrĂĄn. Le mĂȘme jour au milieu de l’aprĂšs-midi mille rifains l’avait encerclĂ© ; 179 militaires espagnols furent tuĂ©s, forçant le reste Ă  la retraite. Les jours qui suivirent aprĂšs plusieurs escarmouches sanglantes pour les troupes de FernĂĄndez Silvestre un Ă©vĂ©nement inattendu se produisit. En effet mĂ©prisant Abdelkrim, FernĂĄndez Silvestre dĂ©cide de le dĂ©fier, et avec 3 000 hommes Abdelkrim parvient en deux jours grĂące Ă  la ruse Ă  vaincre l’Espagne. Pour l’Espagne, la bataille d’Anoual a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©sastre. Elle y a perdu prĂšs de 16 000 soldats, rĂ©cupĂ©ra 24 000 blessĂ©s 150 canons et 25 000 fusils. En outre, 700 soldats espagnols ont Ă©tĂ© faits prisonniers. Il s’agit aussi de la premiĂšre dĂ©faite d’une puissance coloniale europĂ©enne, disposant d’une armĂ©e moderne et bien Ă©quipĂ©e devant des rĂ©sistants sans ressources, sans organisation, sans logistique ni intendance. La victoire d’Anoual a eu un immense retentissement non seulement au Maroc mais aussi dans le monde entier. Elle a eu d’immenses consĂ©quences psychologiques et politiques, puisqu’elle allait prouver qu’avec des effectifs rĂ©duits, un armement lĂ©ger, mais aussi une importante mobilitĂ©, il Ă©tait possible de vaincre des armĂ©es 1er fĂ©vrier 1921, Abdelkrim proclame la premiĂšre RĂ©publique dans le monde maghrĂ©bin, et se proclame Emir, une fonction religieuse et politique. Il crĂ©a un parlement constituĂ© des chefs de tribus qui lui vota un gouvernement. Nous venons d’assister Ă  la victoire d’un peuple, considĂ©rĂ©e par plusieurs, comme anormale, alors qu’il a souffert de l’hĂ©gĂ©monie espagnole, dont l’armĂ©e a Ă©tĂ© chassĂ©e. L’équilibre des forces au Maroc a changĂ© au dĂ©triment des impĂ©rialistes qui l’occupaient. Nous ne sommes plus face Ă  une petite guerre de libĂ©ration de trois millions d’hommes, mais nous sommes confrontĂ©s Ă  des nations musulmanes, dont les peuples se comptent en dizaines de millions» dit Abdelkrim, lors de sa dĂ©claration d’indĂ©pendance. AL-KHATTABI n’est ni un rebelle qui cherche Ă  atteindre le Roi, ni un avocat, ni un messager pour rĂ©former. C’est un patriote qui libĂšre sa terre et s’oppose Ă  l’hĂ©gĂ©monie Ă©trangĂšre. De nouvelles forces sociales ont Ă©mergĂ© et rĂ©alisĂ© des rĂ©volutions pour l’EquitĂ© au sein de la sociĂ©tĂ©, l’unification du pays et la modernisation des pouvoirs» Ă©crivait dĂ©jĂ , en 1925, un Rapport du 2Ăšme bureau français, Etat-major de guerre. Abdelkrim, un nationaliste, Ă©tait un rĂ©novateur. Il abolit le droit coutumier berbĂšre, lutta contre le maraboutisme et les confrĂ©ries, notamment salafistes, et voulait enraciner un Etat moderne au Rif, prĂ©curseur de l’action de Moustapha KEMAL en Turquie. C’est un Etat moderne soucieux des questions de justice et de rĂ©formes agraires. Chaque tribu, Ă  sa tĂȘte avec une Douma assemblĂ©e Ă©lue, avait pour chef un caĂŻd dont les attributions se rĂ©vĂ©laient assez semblables Ă  celles des maires de France, Ă  la seule diffĂ©rence qu’il possĂ©dait le pouvoir absolu, administratif et militaire d’un cercle dĂ©limitĂ©. Le caĂŻd Ă©tait chargĂ© de l’état-civil, tenait des livres de naissances, de mariages, de dĂ©cĂšs. Le pouvoir lĂ©gislatif est confiĂ© Ă  80 dĂ©putĂ©s directement Ă©lus par les a Ă©tĂ© profondĂ©ment traumatisĂ©e par la bataille d’Anoual et mobilise 200 000 hommes, en vue de rĂ©cupĂ©rer les positions perdues jusqu’à Tizi-Aza et voulait racheter ses prisonniers. Abdelkrim en rĂ©ponse, offre une proposition de paix nĂ©gociĂ©e, mais que les Espagnols dĂ©clinent. En 1922, Abdelkader part Ă  Londres, afin de rallier Edouard CHAMBERLAIN Ă  sa cause, en vain. En 1923, il se rend Ă  Paris, et descend Ă  l’hĂŽtel Terminus, Ă  Saint-Lazare, et voulait rencontrer le prĂ©sident Raymond POINCARRE, afin d’assurer l’essor et l’industrialisation du Rif, et acheter des avions français, pour impressionner les tribus. Avant son dĂ©part de France, sans ĂȘtre reçu par le gouvernement, il apprendra que les troupes françaises avaient dĂ©jĂ  envahi l’Ouergha, en vue de provoquer des soulĂšvements en masse des diffĂ©rentes tribus. Les Français considĂ©raient que le Rif devrait ĂȘtre rattachĂ© au Maroc Ils sont dans l’erreur s’ils considĂšrent que le Rif fait partie du Maroc. GĂ©ographiquement notre RĂ©publique fait partie de l’Afrique. Notre langue est si singuliĂšrement diffĂ©rente des autres» dit devant ces Ă©checs attaquera les troupes françaises dans le Rif une grande effervescence rĂ©gnait dans les tribus du Rif, mais elle se calma un instant, Ă  notre Ă©gard, la rĂ©bellion des tribus montagnardes. Le fait, pour nous, d’avoir mĂątĂ© en partie cette rĂ©bellion, retrempa notre courage» dit Abdelkrim. Abdelkrim ne voulait pas vraiment engager une guerre frontale avec les Français, mais ces derniers n’acceptaient pas une RĂ©publique du Rif entre le Maroc et l’AlgĂ©rie. Aussi, dĂšs 1925, la France incite le soulĂšvement des tribus en s’appuyant sur les Beni ZĂ©roual. En dĂ©cembre 1925, Abdelkrim sentait sa cause perdue, il rĂȘvait de l’indĂ©pendance du Rif, dans la modernitĂ© et l’unitĂ© Je sentais un certain flottement des tribus qui m’avaient jurĂ© fidĂ©litĂ©, et qui, jusque-lĂ , ne s’étaient point dĂ©partis de leur loyalisme. L’activitĂ© de nos officiers de renseignement avait Ă©tĂ© considĂ©rable parmi les tribus» dit-il. Toutes les tentatives d’Abdelkrim pour nĂ©gocier la paix ont Ă©chouĂ©. Les Français avaient exigĂ© qu’il capitule, sans conditions, et ĂȘtre exilĂ© au Maroc. Or pour lui, les Rifains s’étaient battus pour leur indĂ©pendance, j’avais personnifiĂ© leur lutte, une lutte pour leur libertĂ©. Ce n’était pas Ă  moi d’abdiquer. C’eĂ»t Ă©tĂ© trahir» dit-il. Alors, le marĂ©chal Philippe PETAIN vint avec 200 000 hommes, des avions et de l’armement lourd. En 1926, Abdelkrim allait perdre immanquablement J’ai repris la lutte dĂ©sespĂ©rĂ©, par devoir, sans aucune lueur d’espoir, prĂ©voyant ce qui ne tardait pas Ă  s’accomplir le lĂąchage progressif de mes guerriers, la soumission rapide des tribus» Ă©crit Abdelkrim. AprĂšs la menace de gĂ©nocide, Abdelkrim se rend comme prisonnier de guerre, demandant Ă  ce que les civils soient Ă©pargnĂ©s Votre civilisation est celle du fer. Vous avez de grosses bombes, donc vous ĂȘtes civilisĂ©s ; je n’ai que des cartouches de fusil, donc je suis un sauvage» dira Abdelkrim, le jour de sa capitulation. En dĂ©pit de cette reddition, les puissances coloniales ne peuvent tolĂ©rer qu’un tel soulĂšvement reste impuni. Ainsi dĂšs 1926 des avions munis de gaz moutarde bombarderons des villages entiers faisant des marocains du Rif les premiers civils gazĂ©s massivement dans l’Histoire, Ă  cĂŽtĂ© des kurdes iraqiens gazĂ©s par les britanniques. On estime Ă  plus de 150 000 le nombre de morts civils durant les annĂ©es 1925-1926, mais aucun chiffre crĂ©dible ne peut ĂȘtre 14 juillet 1926, sous l’Arc de Triomphe, le gĂ©nĂ©ral fasciste Miguel PRIMO de RIVERA, entourĂ© du prĂ©sident Gaston DOUMERGUE, d’Aristide BRIAND et, pour faire bonne mesure, du sultan Moulay YOUSSEF, cĂ©lĂšbrent ensemble cette victoire de la civilisation sur la barbarie». Mais que faire d’Abd El Krim, un prisonnier bien encombrant, trop cĂ©lĂšbre pour ĂȘtre Ă©liminĂ©, danger potentiel par son charisme auprĂšs des populations colonisĂ©es. En 1926, Abd el-Krim est exilĂ© Ă  la RĂ©union, oĂč on l’installe d’abord jusqu’en 1929 au ChĂąteau Morange, dans les hauteurs de Saint-Denis. Quelques annĂ©es passent. Il devient habitant de la commune rurale de Trois-Bassins, dans l’ouest de l’üle, oĂč il achĂšte des terres et construit une belle propriĂ©tĂ©. Il y vit douze Ă  quinze ans. En mai 1947, ayant finalement eu l’autorisation de s’installer dans le Sud de la France, il embarque Ă  bord d’un navire des Messageries Maritimes en provenance d’Afrique du Sud et Ă  destination de Marseille avec 52 personnes de son entourage et le cercueil de sa grand-mĂšre, le Katoomba. ArrivĂ© Ă  Suez oĂč le bateau fait escale, Abdelkrim rĂ©ussit Ă  s’échapper et passa la fin de sa vie en Égypte, oĂč il prĂ©sidera le ComitĂ© de libĂ©ration pour le Maghreb arabe». Il a donc conseillĂ© tous les leaders arabes en lutte pour l’indĂ©pendance, dont les Tunisiens et les AlgĂ©riens. Il a reprochĂ© aux Marocains de pactiser avec la France au moment oĂč l’AlgĂ©rie menait sa guerre d’indĂ©pendance. Il fallait, selon lui, unir tous les pays africains. Il a rencontrĂ© d’autres combattants en lutte, comme Che GUEVARA 1928-1967, afin que naissent un, deux, trois Vietnam». Abdekrim, au Caire, a repris le ministĂšre de la parole Des milliers de personnes mourront si la France n’accorde pas l’indĂ©pendance Ă  l’Afrique du Nord» dĂ©claration reproduite par le Monde», 20 septembre 1949. Au sortir de l’indĂ©pendance, la rĂ©pression d’une rĂ©volte du Rif fait plus de 8 000 morts entre 1958 et son sommeil et pendant le mois du Ramadan, Abdelkrim meurt, le 6 fĂ©vrier 1963, d’une crise cardiaque au Caire. Gamal Abdel NASSER 1918-1970 lui accorda des funĂ©railles nationales. De son vivant, Abdelkrim avait refusĂ© de rentrer au Maroc aprĂšs l’indĂ©pendance, et cela en dĂ©pit d’une visite de Mohamed V en 1960, au Caire. La situation, Ă  ses yeux, manquait de clartĂ© Je ne mettrai pas les pieds au Maroc tant qu’il y restera un soldat français» avait-il dit. Sa fille, AĂŻcha avait demandĂ©, vainement, en 2013, que sa dĂ©pouille soit ramenĂ©e au Rif mais le Roi du Maroc, avait optĂ© pour mĂ©thodes de guĂ©rilla d’Abdelkrim ont inspirĂ© les rĂ©volutionnaires du monde entier Abdelkrim Al-Khattabi a Ă©tĂ© l’un des piliers des stratĂ©gies dont j’ai les bases de la guĂ©rilla» dira Mao ZE-DONG 1893-1976, devant une dĂ©lĂ©gation de l’OLP. Mais la guerre du Rif a un tel retentissement que le nom d'Abdelkrim est devenu le symbole de la dĂ©colonisation. Abdelkrim avait de son vivant, sur la pĂ©riode 1920-1925, avec quelque amertume Je suis venu trop tĂŽt».Bibliographie sĂ©lectiveAGERON Charles-Robert, La presse parisienne devant la guerre du Rif avril 1925 – mai 1926», Revue de l’Occident musulman et de la MĂ©diterranĂ©e, 1977, n°24, pages 7-28 ;AIDI Hisham, Les blessures ouvertes du Rif», Multitudes, 2017, vol 3, n°68, pages 10-18 ;Anonyme, A propos du Rif», Archives Marocaines, 1927, pages 211-240 ;Anonyme, Le Rif», Archives Marocaines, 1927, pages 175-209 ; AYACHE Germain, Les origines de la guerre du Rif, thĂšse Paris 1, Rabat, Smer, 1990, 372 pages ; BARBUSSE Henri, Contre la guerre au Maroc, Paris, Librairie de l’HumanitĂ©, 1925, 16 pages ;BARRUCAND Victor, La guerre du Riff, Laroche et Dawant, 1927, 54 pages ;BENCHABANE Mehdi, Abdelkrim AL-KHATTABI et la guerre du Rif, Ozoir-La-FerriĂšre, Albouraq, 2015, 71 pages ;BIARNAY Samuel, Etude sur les dialectes du Rif, Paris, Leroux, 1927, 600 pages ;CAMBON T. 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1945– Un village se rebelle-Ein Dorf wehrt sich. Catalogue des vidĂ©os Ă  la demande. AccĂšs Editeurs VĂ D. Contact. Rechercher un film . Tous les formats Tous les formats; Court-mĂ©trage; Long-mĂ©trage; SĂ©rie Tv; Rechercher par : titre de film, rĂ©alisateur, acteurs, annĂ©e de production. Recherche AvancĂ©e . Accueil > Ma Recherche > 1945 – Un village
AccueilArticlesOpĂ©ration NapolĂ©on mystĂšres et nazis sur glacier ! ROMAN D’ESPIONNAGE — Faut-il encore prĂ©senter Arnaldur Indriason ? L’écrivain islandais s’est installĂ© en tĂȘte des ventes des fameux polars nordiques, avec son indĂ©crottable enquĂȘteur Erlendur, dont les aventures se suivent sur une quinzaine de tomes. De temps en temps, l’auteur dĂ©laisse son inspecteur fĂ©tiche et aborde d’autres rivages. C’est le cas avec OpĂ©ration NapolĂ©on, un roman d’espionnage glacial qui flirte avec l’Histoire. Islande, 1945. Un bombardier allemand camouflĂ© aux couleurs amĂ©ricaines, pris dans le blizzard, s’écrase sur le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe. L’équipage se compose d’officiers amĂ©ricains et allemands. L’un de ceux-ci tente sa chance, sort de l’appareil et essaie de regagner le village le plus proche, une mallette menottĂ©e au poignet. Une Ă©quipe amĂ©ricaine, prĂ©venue par deux fermiers ayant aperçu l’appareil Ă  trop basse altitude, arpente le glacier dans l’espoir de retrouver des survivants
 En vain. Islande, 1999. Le glacier fond et miracle ! Un clichĂ© satellite laisse entrevoir une carcasse d’avion. Les amĂ©ricains sont sur les dents et espĂšrent bien dĂ©nicher l’appareil. Les forces spĂ©ciales envahissent immĂ©diatement le Vatnajökull afin de dĂ©gager secrĂštement l’avion. Or, deux secouristes islandais dĂ©ployĂ©s dans le secteur pour des exercices surprennent les manƓuvres
 et sont rĂ©duits brutalement au silence. Ou presque avant d’ĂȘtre capturĂ©, l’un d’eux a le temps de contacter sa sƓur Kristin, jeune avocate sans histoires travaillant au gouvernement. TerrifiĂ©e par ce qu’elle a compris de l’appel de son frĂšre, par les deux tueurs qui se prĂ©sentent Ă  son appartement, elle se lance dans une course poursuite effrĂ©nĂ©e avec deux objectifs retrouver son frĂšre – si possible sain et sauf – et Ă©lucider cette histoire d’avion ! PremiĂšre chose Ă  noter OpĂ©ration NapolĂ©on est un roman sans concessions. Vous n’aimez ni l’hĂ©moglobine ni la violence ? Passez donc votre chemin. Car les forces spĂ©ciales sont vraiment sur les dents et n’apprĂ©cient pas que l’on mette le nez dans leurs petites affaires. Ils ont donc la gĂąchette, le tueur Ă  gages et la sĂ©ance de torture plutĂŽt facile. Face Ă  eux, Kristin, modeste avocate mettant par inadvertance le pied dans quelque chose qui la dĂ©passe largement. De terreur en incomprĂ©hension, la voilĂ  obligĂ©e de fuir et de rameuter tous les soutiens qu’elle peut trouver. Dans son malheur, elle a de la chance et tombe exactement sur la personne qu’il lui faut Steve, un presque-ex, journaliste amĂ©ricain. A eux deux, ils vont remuer ciel et terre pour sauver Elias – le frĂšre en mauvaise posture – et Ă©lucider le mystĂšre. Du cĂŽtĂ© des personnages, il n’est pas difficile de s’attacher Ă  Kristin, Ă©ternelle rebelle islandaise refusant la prĂ©sence amĂ©ricaine. Car si l’Islande semble ĂȘtre une petite Ăźle perdue au milieu de nulle part, elle n’est rien de moins qu’un poste avancĂ© aux portes de l’Europe aux yeux des AmĂ©ricains une situation que dĂ©plorent de nombreux Islandais au nationalisme chatouilleux. Indridason met Ă  profit ce contexte gĂ©opolitique embrouillĂ© et s’en sert Ă  merveille comme toile de fond. En effet, en bons AmĂ©ricains qui se respectent, ceux-ci se croient volontiers chez eux en Islande et bafouent allĂšgrement le loi – islandaises, de biensĂ©ance et communes Ă  l’ensemble de l’humanitĂ©, de prĂ©fĂ©rence. Ce qui nous ramĂšne aux personnages. Car, incroyable mais vrai, dans un roman truffĂ© de nazis aux opinions et actions douteuses
 c’est l’oncle Sam qui endosse le rĂŽle du mĂ©chant. En effet, la prĂ©sence des officiers allemands dans cet avion repeint aux couleurs amĂ©ricaines – et pilotĂ© par des AmĂ©ricains en 1945 ! – est plus que sujette Ă  caution les AmĂ©ricains tentaient-ils d’évacuer des scientifiques ? Est-il vrai qu’il y a un prototype de bombe H dans la carlingue ? Ne serait-ce pas plutĂŽt les derniers lingots d’or, volĂ© aux Juifs Ă©videmment, du Reichstag ? Tout cela est parfaitement nĂ©buleux et, d’un bout Ă  l’autre du roman, l’auteur nous balade de suppositions en conjectures. De fait, le suspense est particuliĂšrement prĂ©sent, sans cesse rehaussĂ© par les pĂ©ripĂ©ties qui s’enchaĂźnent Ă  bon train. On a rarement le temps de souffler et le roman se lit quasiment d’une traite ! OpĂ©ration NapolĂ©on a Ă©tĂ© Ă©crit par Indridason en 1999 mais publiĂ© en France seulement cette annĂ©e. Et c’est un trĂšs bon titre ! Les amateurs de roman d’espionnage apprĂ©cieront sans aucun doute l’intrigue on ne peut plus complexe tissĂ©e par l’auteur, les amateurs d’histoire apprĂ©cieront les recherches poussĂ©es et les hypothĂšses formulĂ©es ; quant aux aficionados de l’auteur, nul doute qu’ils ne dĂ©daigneront pas cet Ă©crit de jeunesse. OpĂ©ration NapolĂ©on, Arnaldur Indridason. Traduit de l’anglais par David Fauquemberg. MĂ©tailiĂ©, 1er octobre 2015. Arnaldur IndridasonespionnageglacierMĂ©tailiĂ©nazisOpĂ©ration NapolĂ©onSeconde guerre mondiale Lectrice assidue depuis son plus jeune Ăąge, Oihana apprĂ©cie autant de plonger dans un univers romanesque, que les longues balades au soleil. AprĂšs des Ă©tudes littĂ©raires, elle est revenue vers ses premiĂšres amours, et se destine aux mĂ©tiers du livre. Sur le mĂȘme thĂšme
\n \n \n\n\n 1945 un village se rebelle streaming
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