Lorsque je me suis installé dans ma maison, en 2015, j’ai immédiatement souhaité produire ma propre nourriture et m’inscrire dans une démarche d’autonomie. Cela passait évidemment par la création de potagers en carré, d’un micro-verger, de cueillette sauvage, mais également faire son compost ! Car oui, composter ses déchets de jardin et de maison fait clairement sens dans logique circulaire » et zéro déchet. Au moment où j’écris ces lignes, mon composteur est en place depuis 7 ans, et c’est seulement aujourd’hui que je vais le changer. Mais avant de te parler de ce changement, je souhaite te livrer ici ma recette pour t’aider à fabriquer TON compost ! Il s’agit d’un compost en bois que j’ai réalisé moi-même à moindre coût et que je n’ai pas entretenu. Étape N° 1 On planifie Cette étape, très souvent négligée, est pour moi la plus importante ! Abraham Lincoln avait une phrase pour cela, que je ne cesse de répéter à qui veut l’entendre Que l’on me donne six heures pour couper un arbre, j’en passerai quatre à préparer ma hache. » Car oui, on a trop tendance à partir bille en tête à se retrouver avec le mauvais matériel, les mauvaises longueurs, un équipement manquant… et c’est l’assurance d’une prise de tête et d’un raté à l’arrivée. Donc… on prend son temps, un stylo et une feuille de papier… et on planifie Quelle taille doit faire mon composteur ?Où sera-t-il placé dans le jardin ? le top étant de faire un gabarit sur la zone, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise ensuiteQuelle finition ? brut, peint, huilé, saturé, lasuré, etc.Quel matériel utiliser ? bois, outils, équipements de sécurité, etc. Une fois qu’on a déterminé tous ces éléments, on dessine son futur composteur !… et on fait les métrés. C’est à dire qu’on mesure précisément quelle quantité de bois on a besoin. Pour ma part, voici mes choix Je souhaitais un compost de 110cm de haut, 60cm de profondeur et 80cm de prévu de le placer à côté de mon potager, proche également de mon finition. A refaire, je l’aurai probablement lasuré mais uniquement sur l’extérieur, pas à l’intérieur.J’ai souhaité le faire en bois… mais, contrairement à mes potagers en carré où c’était du bois de récup’, j’ai acheté des lames de terrasse en pin. Enfin, dernière préparation, l’équipement Une scie à bois manuelle ou électrique,Deux petits étaux presses à visser,Une visseuse,Une perceuse,Un crayon gris,Une équerre,De la bonne humeur et un peu de volonté ! 😉 Étape N°2 On fabrique Une fois qu’on a tout ce qu’il nous faut et que l’on sait où on va… et bien, il n’y a plus qu’à ! En quelques heures, j’ai fabriqué mon compost en bois. Pour cela, j’ai utilisé des tasseaux en sapin brut sur lesquels j’ai vissé mes lames de terrasse en sapin également, coupées à bonne longueur. Une fois les deux faces réalisées, on les assemble, avec d’autres lames de terrasse ! Simple. Basique. J’ai protégé l’une des faces celle du fond avec de la protection de sous-bassement, afin de protéger le bois de la pourriture. Ah, et il faut bien penser à laisser des espaces entre chaque lame un compost a besoin d’être aéré… Toujours aussi simple je ne suis pas un grand bricoleur, loin de là !, tu peux si tu le souhaites ajouter un système de trappes. C’est ce que j’ai fait. J’ai ainsi réalisé une trappe en bas de composteur, maintenue avec un loquet, pour aller récupérer mon compost. Également, j’ai réalisé une trappe au dessus de mon composteur, afin de pouvoir le fermer si je le souhaitais dans les faits, je le laisse souvent ouvert, afin que la pluie arrose naturellement le compost. Étape N°3 On installe et on profite de son compost ! Et oui, car ce tuto est déjà terminé… enfin, presque. Tout d’abord, il faut installer ton composteur à l’endroit que tu lui auras destiné. Pour ma part, et c’est très important, je n’ai pas fait de fond à mon composteur. C’est à dire que les déchets sont en contact direct avec le sol c’est souhaité et c’est souhaitable. Cela va permettre aux micro-organismes de coloniser plus facilement ton compost. En effet, je n’ai pas ajouté de verres ou quoi que ce soit. J’ai laissé faire la nature et ça a très très bien fonctionné. Ensuite, tu noteras que j’ai laissé le bois brut, sans aucune finition peinture, lasure, etc.. A refaire, je pense que je protégerai le bois… Malgré cela, ce n’est que au bout de 7 ans que je dois le changer. Sept ans et quelques tempêtes plus tard… Mon composteur made-by-moi-même a tenu ! Je vais être sincère je suis même un peu étonné qu’il soit encore là, du fait de la qualité premier-prix des lames de terrasse en pin que j’avais acheté. Mais force est d’admettre que ce composteur a rempli sa mission avec brio et nous a fourni du compost par dizaine de kilos bravo à lui. Maiiiis… comme pour nous tous, les années passent… Le bois a grisé, les charnières se sont fatiguées et surtout il a démarré cette année 2022 une carrière d’imitateur de la tour de Pise. Autrement dit, il a commencé à pencher sévère… J’ai donc décidé de le changer. Nouveau composteur en bois ! Par manque de temps, et parce que j’aime tester toutes les options qui s’ouvrent à moi, j’ai souhaité cette fois-ci acheter un composteur en kit. Mais pas n’importe lequel ! Mon choix s’est orienté vers un composteur fabriqué en France le top aurait été la Bretagne, évidemment, et cette fois en bois Douglas certifié PEFC !. Ce bois est très à la mode car il est réputé pour être durable en extérieur. Côté pratique, ce composteur se vend comme pouvant être monté sans clou, ni vis… et le tout en 30 minutes !… J’ai testé… et c’est en effet très rapide à monter, un peu à la façon meuble Ikea. On a une notice, un plan de montage et si on suit les étapes les unes après les autres, on finit bien avec un composteur. 😜 Deux points bonus Il n’a pas de fond donc contact direct avec le sol… et les vers de terre !Il a des espaces prévus entre les planches, pour laisser le composteur respirer. Maintenant, plus qu’à voir s’il fait mieux que mon composteur maison !… Rendez-vous dans 7 ans ? 😁